Tennis-fauteuil, compétition, padel-fauteuil... le Grau-du-Roi, un club qui vibre pour le "para"

E.B.

31 juillet 2024

Dans ce nouveau carré paré, le vent nous mène sur les côtes camarguaises. Au TC Grau-du-Roi, le tennis-fauteuil occupe une place de choix, avec une dizaine de compétiteurs et notamment le n°3 français de la discipline.

Serge Garnier, vous êtes joueur mais également référent paratennis au sein du TC Grau-du-Roi via votre association. Comment le tennis-fauteuil est-il arrivé au club ?

L'Entente Handisport Camarguaise est une association à part entière, affiliée à la FFT par le tennis club du Grau-du-Roi. L'asso a été montée en 2007. On a commencé dans un petit village du Gard qui s'appelle Congénies. On y est restés trois ans avant de partir à Sommières puis d'arriver au Grau-du-Roi depuis 13 ans. De mon côté, je fais du paratennis depuis 2007. J'avais joué un peu dans les années 90 avant de reprendre avec la création de l'asso. 

Pourquoi avoir choisi ce club ?

On organise un Open paratennis depuis 16 ans et il nous fallait une structure adaptée. Le TC Grau-du-Roi est un club idéal pour le tennis-fauteuil, avec ses nombreux courts dont trois couverts. Aujourd'hui, c'est le plus gros club d'Occitanie pour le para. Nous avons neuf joueurs qui font de la compétition. En plus, quatre joueurs ont essayé le paratennis cette année et devraient glisser doucement vers la "compet". L'an prochain, on pourrait donc être une douzaine.

© FFT

Un groupe camarguais qui vit bien !

En parlant de compétition, Guilhem Laget, n°3 français de la discipline, est licencié au club. C'est une vraie locomotive ?

Oui, d'autant que c'est un pur produit du club. Ça ne fait que sept ans qu'il a commencé le para et il n'avait jamais essayé le tennis avant. J'ai connu Guilhem quand j'étais président du comité handisport du Gard. Il faisait de la natation, mais il était un peu perdu, ça lui plaisait sans trop. On lui a fait essayer le tennis et il a accroché de suite. Il a fait beaucoup d'efforts, c'est un très gros bosseur. On a aussi un jeune, 24 ans, Clément Miranda, qui est déjà seconde série et qui commence à performer contre les meilleurs alors qu'il ne fait du tennis que depuis deux ans.

Quels sont vos projets dans les années à venir ?

Pour le paratennis, on veut continuer à attirer de nouveaux joueurs, continuer à briller dans les championnats de France et chercher des titres. Gagner, faire gagner et accompagner au mieux les joueurs.

Mais on est aussi en train de développer le padel-fauteuil. J'y joue souvent personnellement : je suis n°7 français, j'ai fait partie de l'équipe qui a obtenu la médaille de bronze à Madrid. Le problème est qu'il n'y a pas encore de pistes au Grau-du-Roi. Un projet existe pour en construire quatre existe mais on ne sait pas si ce sera à Port Camargue ou au Grau-du-Roi.

En attendant, je joue à Lunel. Le circuit commence à se monter petit à petit, avec une quinzaine de tournois. On organise des P100, il y en a sur la Côte-d'Azur, il y en a plusieurs à Bordeaux... Ça commence à se structurer. 

© FFT

Guilhem Laget vient de remporter un 3e titre de champion de France de tennis-fauteuil et il participera aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.

L'avis de Guilhem Laget, n°3 français de tennis-fauteuil : "On peut difficilement faire mieux en termes d'accessibilité"

"Quand j'ai commencé le "handi", j'ai choisi directement le Grau-du-Roi car il y avait une section paratennis. Et comme c'est une grande section avec plusieurs joueurs, au cours de ma progression, j'ai pu avoir des partenaires différents. Il n'y a pas de marches au club et beaucoup de courts sont en extérieur. Quant aux couverts, ils sont accessibles grâce aux rampes. On peut difficilement faire mieux en termes d'accessibilité.

L'ambiance est bonne et tout le monde est très motivé pour s'entraîner. Il y a de nouveaux joueurs qui arrivent et on se tire tous vers le haut. Je pense à Clément (Miranda) bien sûr, il joue déjà très bien, j'essaye de l'aider, de le conseiller par rapport aux tournois ITF. Je veux transmettre ce que les autres m'ont transmis."