Open d’Australie : Stéphane Houdet s’incline en finale du double à 54 ans !
Sacha Weinstein
24 janvier 2025
Après avoir créé la surprise en demi-finale en s’imposant face à la paire Tokito Oda/Tom Egberink, tête de série 2 du tournoi, Stéphane Houdet et son partenaire espagnol Daniel Caverzaschi ont rendu les armes en finale de l'Open d'Australie face aux maîtres des lieux, la paire britannique composée d’Alfie Hewett et de Gordon Reid, vainqueurs ensemble pour la 6e fois d’affilée à Melbourne.
Après un bon départ grâce à un jeu tout en variations, la paire franco-espagnole n’a pas su maintenir son niveau, rattrapée par l’enjeu d’un côté (Daniel Caverzaschi disputait sa première finale de Grand Chelem), et par un problème mécanique de l’autre (Stéphane Houdet avait un problème sur le caoutchouc de sa roulette arrière, qui sortait de l’axe de la roulette). La paire britannique, plus solide, a empoché la première manche 6/2.
Dans le deuxième set, le duo franco-espagnol a mené 2-1. "On est repartis sur les chapeaux de roue, c’est le cas de le dire !", s'est amusé Stéphane Houdet.
"Nous avons eu de belles opportunités, mais on est encore une nouvelle paire, a poursuivi le triple champion paralympique. Il faut qu’on apprenne à créer des automatismes pour se créer plus d'occasions. On a donné trop de points aujourd’hui, mais nous ne sommes vraiment pas si loin, et c’est un bon présage pour le futur."
Sur une balle de match marathon (33 échanges), les Britanniques ont finalement eu le dernier mot pour s’adjuger leur 6e titre d’affilée à l’Open d’Australie (6/2, 6/4).
"Je rentre sur le court avec un immense sourire"
Cette semaine reste positive pour Houdet, qui s'est imposé en demi-finales face à la paire Oda/Egberink en sauvant deux balles de match dans un vrai choc des générations (Tokito Oda a 35 ans de moins que Stéphane Houdet !).
À 54 ans, le Nazairien détaille les secrets de son éternelle jeunesse sur un fauteuil : "Il y a deux paramètres qui aident à ma longévité. Le premier, c’est le plaisir du jeu. Je rentre sur le court avec un immense sourire. Le deuxième, c’est la discipline. Une fois qu’on est assis, la dépense énergétique est moindre que lorsque l'on est debout. L’âge n’a que d’incidence pour moi au niveau de la vision, où je suis un peu en retard sur certaines balles, mais à part cela, je pourrais rester 6 heures sur le court en étant moins fatigué que d’autres !"
La suite pour le numéro 1 français ? Un retour en France avant de s’envoler vers les Pays-Bas pour disputer le tournoi ABN AMRO de Rotterdam (en même temps que le tournoi ATP 500), qu’il disputera toujours avec le même partenaire, avant d’enchaîner des tournois en Angleterre, aux États-Unis et en Asie. La passion reste intacte.
Sur le même sujet
Antoine Craspail, joueur de l'équipe de France sourds et président de club
17 janvier 2025
Ksénia Chasteau, meilleure joueuse de tennis-fauteuil juniors de l’année 2024 !
19 décembre 2024
Une année en bleu, épisode 6 : "Chasteau fort"
16 décembre 2024