Qualifiés pour la finale du double messieurs, Stéphane Houdet et Nicolas Peifer, encore en lice aussi en simple, sont assurés de repartir de Tokyo avec une médaille au moins.
Ils l'annoncent depuis des mois, Nicolas Peifer et Stéphane Houdet ont fait de l'or paralympique leur objectif principal cette année. Titrés à Rio, le duo français rêve de revivre les mêmes émotions à Tokyo et ils ne sont plus qu'à un match de voir leurs voeux se réaliser...
Une demi-finale maîtrisée
Impériaux en demi-finale pour dominer la paire Néerlandaise Egberink/Scheffers (têtes de série n°4), Stéphane Houdet et Nicolas Peifer ont impressionné sur le court n°1 du complexe Ariake Tennis Center.
Après un début de match supersonique au cours duquel ils ont réussi le break d'entrée pour se détacher rapidement 2-0 avant de récidiver pour mener 5-2, ils ont empoché la première manche 6/2 en 45 minutes sans avoir la moindre balle de break à sauver.
Sursaut néerlandais
Repartis sur les mêmes bases dans la deuxième manche, ils filaient vers la victoire à 6/2, 5-1 mais c'était sans compter sur la réaction des Néerlandais. Plus mobiles et davantage tournés vers le filet, à l'image de Maikel Scheffers, auteurs de quelques jolies volées, ces derniers ont changé de stratégie et perturbé la belle mécanique des Bleus.
Malgré une première balle de match sur le service de Nicolas Peifer à 5-2, les Français ont alors cédé trois jeux consécutifs et vus leurs adversaires revenir à 5-4. Mais, sûrs de leurs forces, Nicolas Peifer et Stéphane Houdet n'ont pas paniqué et c'est sur un superbe jeu de service de ce dernier qu'ils ont conclu, sur un ace, cette demi-finale, 6/2, 6/4 en 1h52 !
"Tous les joueurs sont très bien préparés et on avait perdu contre les Néerlandais lors de notre dernière rencontre donc on savait que ça serait un match piégeux, a commenté Stéphane Houdet à l'issue de la demi-finale. D'ailleurs, on a vu à 6/2, 5-1 qu'ils pouvaient revenir ! On n'a pas eu peur, ils sont dos au mr et tentent un peu avec de la réussite mais on a su rester concentrés jusqu'au bout.
On a changé de balles à 5-3 et je savais que je servais juste après donc j'étais confiant. D'ailleurs à 30-0 dans le dernier jeu, Nico m'a dit de servir avec de l'effet pour les perturber puis sur la balle de match de frapper court extérieur et ça a fonctionné ! C'était un beau travail d'équipe.
Comme on se retrouve...
Stéphane Houdet et Nicolas Peifer retrouveront, comme à Rio en 2016, les Britanniques Alfie Hewett et Gordon Reid en finale. Au Brésil, les Bleus l'avaient emporté 6/2, 4/6, 6/1 pour s'offrir leur première médaille d'or olympique (la 2e pour Stéphane Houdet). A Tokyo c'est un doublé inédit et historique qu'ils visent !
"Maintenant on est finale, on est heureux de la jouer mais on ne veut pas s'arrêter en si bon chemin", a prévenu Nicolas Peifer. Ils ont beaucoup progressé depuis Rio, ils sont jeunes et très motivés mais nous aussi. On va bien se préparer et on va y aller le couteau entre les dents et tout donner pour remporter la plus belle médaille!"
"Oui, on sait qu'on est bien soutenus en France, on est fiers de porter haut le drapeau bleu, blanc, rouge", a conclu Stéphane Houdet.
© G.Picout / FFT
Stéphane Houdet
Objectif demi-finales en simple !
Avant leur finale de double, les Bleus seront de retour sur les courts dès mercredi matin à Tokyo pour y disputer leur quart de finale de simple.
En ouverture de programme sur le court central (à partir de 4h du matin, heure française), Stéphane Houdet défiera le grand favori, star japonaise, Shingo Kunieda, numéro un mondial. "Je joue contre l'empereur du tennis-fauteuil, nous confiait le Français à l'issue de son huitième de finale. Mais j'attends ce match avec impatience. Je l'ai déjà battu ici à Tokyo en finale de coupe du monde et j'a perdu 6/4 au troisième à Roland-Garros. Je sais que c'est possible et je pense qu'il aura plus de pression que moi donc je vais jouer là-dessus."
© G.Picout / FFT
Nicolas Peifer
Programmé en deuxième rotation sur le court central, Nicolas Peifer affrontera lui le numéro deux mondial, le Britannique Alfie Hewett. Un gros défi qui ne fait pas peur à l'Alsacien. "Je n'ai rien à perdre, je vais essayer de donner le meilleur de moi-même, d'y croire jusqu'au bout et de me faire plaisir !"
Amandine Reymond