Opposée à la Slovaque Rebecca Sramkova sur le court n°7, la jeune Alsacienne (17 ans) compte avant tout se faire plaisir et acquérir de l’expérience.
C’est Pauline Parmentier qui a annoncé la bonne nouvelle à Sarah Iliev : « Je ne m’attendais pas à avoir la wild card, explique la joueuse alsacienne, pensionnaire du CNE. Quand elle me l’a dit, j’avais des frissons tellement j’étais très contente. C’était un bon petit moment ! »
Sarah Illiev participera également début juin au tableau juniors pour la 5e fois. Mais intégrer les qualifs a une autre saveur. « Les filles ont un classement plus élevé, c’est complètement différent. Je me sens bien préparée, notamment grâce à la finale que j’ai disputée à Hanovre sur un J200 mi-mai. Ca aide aussi d’être chez soi à Roland. C’est excitant, ça donne envie. » Pour ces qualifs, elle ne se fixe pas d’objectifs, juste celui de bien mettre en place tout ce qu’elle travaille au quotidien à l’entraînement. « Si j’y arrive malgré sans doute un peu de stress, ce fera un grand pas vers l’avant. C’est vraiment de l’expérience à prendre, je le vois surtout comme ça. »
Le 11 mai dernier, Sarah Iliev disputait la finale du J200 (ancien Grade 2) de Hanovre, où elle a pu mettre en avant ses nombreuses qualités. « Mon point fort, c’est mon coup droit. Je suis plus agressive et c’est avec ça que je dérange des filles. Sur la durée d’un match, je me bagarre aussi vraiment sur tous les points. »
Fille d’un papa footballeur et d’une maman basketteuse, tous deux bulgares arrivés en Alsace en 1997, celle qui a été sacrée championne de France 15-16 ans en 2022 peut aussi s’appuyer sur sa capacité à varier le jeu et sa vitesse de déplacement. Elle attend désormais impatiemment ses 18 ans, en octobre, pour pouvoir disputer plus de tournois sur le circuit pro. Avec en ligne de mire, à long terme, d’intégrer au moins le Top 50 mondial et, en attendant, d’entrer vite dans le Top 200 : « Ce sont de gros objectifs mais qui sont atteignables ! Pour avancer, le point à améliorer, c’est surtout d’être régulière sur des matches plus longs, tenir deux heures à une grosse intensité. »
C’est son meilleur souvenir sur un court de tennis. En décembre 2023, à l’Open de Caen, Sarah Iliev avait fait sensation en battant l’Italienne Martina Trevisan, alors 42e mondiale au classement WTA : « Il y avait du monde, c’était sur un grand court, c’était une expérience de folie. »
Tombée dans le tennis après avoir vu Maria Sharapova à la télé, Sarah Iliev admire aussi beaucoup Roger Federer. D’ailleurs le rêve qui la suit depuis petite est de gagner... Wimbledon ! « Mais Roland-Garros aussi, bien sûr » ajoute-t-elle avec malice, bien décidée à profiter de ce premier rendez-vous avec le tournoi parisien.
Repères
17 ans, 643e WTA
Droitière, revers à deux mains
Aucun titre
Club : TC du Parc d’Ostwald (Ligue Grand Est)
Entraînée par Gonzalo Lopez et Axel Michon (CNE)
Roland-Garros : 1ère participation