Nicolas Gianotti, Sea, Set and Sun, épisode 2

11 août 2023

Dans ce 2e épisode de son carnet de bord, Nicolas Gianotti évoque ses deux derniers titres ITF, l'équipe de France, mais aussi sa relation avec son partenaire Mattia Spoto.

L'actualité

La première semaine du mois d'août, j'étais à Agen pour participer à un stage équipe de France. On était tous réunis : les adultes et les juniors, environ une trentaine de personnes.

Ça faisait un peu colonie de vacances : on mangeait en groupe, on s'entraînait ensemble. Ce genre d'événement est utile pour créer une cohésion équipe de France qui nous manque sur le circuit, car on enchaîne souvent à droite à gauche avec nos partenaires étrangers.

La semaine a été assez intense. On faisait 3h de beach plus 1h30 de physique chaque jour. Jérôme Maillot supervisait le tout. Et question physique, c'est Ugo Quilici, un ancien joueur devenu prépa physique, qui gérait ça. Il y avait un thème particulier par jour : mobilité, renforcement, explosivité haut du corps et bas du corps...

15 jours de succès

En juillet, j'ai gagné deux gros titres, deux tournois importants pour moi : Parnu, en Estonie, et Saint-Georges-de-Didonne, en Charente-Maritime. Je savais que si je ne gagnais pas le titre à Parnu, il y avait des chances que je perde ma place de n°1 mondial, j'étais sur-motivé.

Le fait d'avoir remporté les deux tournois consolide cette place de n°1 pour plusieurs mois. C'est un objectif personnel hyper important car il y a du beau monde derrière : mon partenaire, Mattia Spoto, est n°1 ex aequo, le Brésilien Andre Baran est 3e, le 4e est un Russe, Nikita Burmakin.

Si je devais faire un petit retour sur ces compétitions, je dirais que Saint-Georges-de-Didonne est un très beau tournoi, le site est vraiment sympa et agréable.

Pour Parnu, il y avait une belle organisation. Ca change de voir qu'il y a une effervescence en Estonie, dans des pays différents du Brésil ou des Antilles. J'aime bien les pays du Nord, les villes tranquilles... C'était mon premier tournoi dans ce coin du monde et j'ai vraiment aimé l'ambiance qui s'en dégage. C'est petit, joli, on peut tout faire à pied.

J'ai dit à mon coach (l'Italien Danny Cirella) que j'aimais bien l'ambiance autour de ce tournoi avant de le gagner. Donc ce n'est pas parce qu'il y eu la victoire au bout que je pense ça !

Avec Mattia

On a appris il y a quelques jours que les anciens numéros 1, Michele Cappelletti et Antonio Miguel Ramos Viera, allaient se séparer. Cappelletti va jouer avec Barran, le Brésilien et Ramos Viera ne sait pas encore.

Personnellement, je joue avec Mattia Spoto depuis octobre 2021, donc presque deux ans. Nous avons toujours eu des résultats qui nous conviennent. On est comme un petit couple, on se voit quasiment toute l'année.

Mais tout n'est pas facile pour autant. Au début, on a eu beaucoup de mal à s'entendre. Ça peut paraître étonnant mais... comment dire ? On a un fonctionnement différent, nous n'avons pas les mêmes idées, la même vision des choses. On n'est jamais d'accord sur plein de sujets, mais question beach, ça va !

Émotionnellement, nous sommes deux personnes très différentes, et même vraiment à l'opposé. Les premiers mois, la question s'est posée de savoir si on allait réussir à faire durer l'association. Mais au final les résultats suivent et on souhaite monter un projet sur le très long terme.

Sans fixer de date butoir, on a dit qu'on construisait notre carrière ensemble. Le jour où l'un de nous ne voudra plus continuer - dans six mois, trois ans ou 10 ans - on s'arrêtera là. Mais si on peut faire toute notre carrière ensemble, on le fera, car notre association fonctionne à merveille.