Le carnet beach de Nicolas Gianotti, mars 2025

E.B.

7 mars 2025

Le n°1 mondial de beach tennis est de retour sur fft.fr ! Blessé au poignet, Nicolas Gianotti a très peu joué en ce début de saison. Mais le Français espère vite revenir dans la lumière.

Nicolas, tu n'as joué qu'un seul tournoi depuis le début de l'année - le BT 400 de Matinhos - et tu as abandonné en quarts de finale. Que s'est-il passé ?

J'ai pris un mois de vacances, en Italie, en janvier. Il y avait un tournoi début février. Avec Mattia Spoto, mon partenaire, on a choisi d'y participer pour prendre du rythme. Et puis ça collait bien avec notre emploi du temps et le fait qu'on rentrait au Brésil à ce moment. Mais c'était un mauvais choix : mon problème au poignet n'a fait que s'aggraver. Impossible de jouer, j'ai trop forcé.

Depuis combien de temps souffres-tu du poignet ?

C'est une douleur que je traîne depuis un an mais elle n'avait jamais été handicapante à ce point-là. J'ai mal tous les jours, et même si j'arrive à m'entraîner, c'est limite. Depuis longtemps, je veux traiter cette blessure. J'avais fait une IRM l'année dernière, ça n'avait rien donné et je n'avais pas continué les examens.

Il y a quelques semaines, j'ai passé d'autres tests complémentaires qui ont montré que j'avais un kyste plus une tendinite. Je dois traiter cette blessure par une ponction mais d'abord, je vais jouer un tournoi la semaine prochaine (du 13 au 15 mars, ndlr) et essayer de tenir le coup. 

Pourquoi prendre le risque de jouer un nouveau tournoi avant l'opération ?

En fait, dès que je me strappe, je n'ai plus de douleur. L'an dernier, j'avais joué avec un strap et tout se passait très bien. En début d'année, j'ai tenté sans et malheureusement, ça n'a pas fonctionné. Donc je vais essayer de jouer ce tournoi à Cuiaba avant la ponction. Il n'y a qu'une semaine de récup' après l'opération, pas grand-chose. J'aurais préféré faire ça en France mais je n'ai pas le temps donc ce sera au Brésil.

Après Cuiaba, il y a de toute façon deux semaines sans gros tournois donc j'ai choisi ce moment pour me faire opérer. Ensuite, ce sera le tournoi de Balneario Camboriu, l'endroit où je vis, donc je serai bien motivé. J'ai gagné le titre l'an dernier en plus, j'ai les points à défendre.


En parlant de motivation... Tu es encore n°1 mondial, tu as gagné quasiment tout ce qui était possible de gagner au beach tennis de haut niveau. Comment vas-tu faire pour retrouver l'envie ?

Ce n'est pas évident... En fait, je me concentre sur ma haine de la défaite. Quand je sens que j'ai une perte de motivation, je m'imagine en train de perdre et les autres en train de me battre. Ça me fait mal. L'an dernier, on a eu la chance de réussir une énorme saison. Mais c'est vrai que maintenant, gagner ce tournoi-ci, ce tournoi-là...

À part les championnats du monde et les Brisants, les autres tournois se ressemblent tous un peu pour moi. Franchement, je ne vois même plus la différence entre un Sand Series et un BT 400. Donc je me focus sur cette haine de la défaite. Et si je perds la place de n°1, je pense que ça me touchera aussi et que ça me donnera une motivation supplémentaire pour tout gagner. 

Fin février, ton partenaire Mattia Spoto a joué un tournoi avec un autre partenaire. Pas trop "jaloux" ?

C'était un BT 200. Avec Mattia, on s'est dit qu'on ne les jouait plus ensemble, d'ailleurs ça ne rentre plus dans nos points, alors autant kiffer, jouer avec des amis et prendre du plaisir. Quand on joue tous les deux, c'est le "boulot" et ça peut devenir lassant. Les BT 200, c'est plus pour le fun.

Donc c'est bien, il a joué avec un ami, il n'a pas très bien joué d'ailleurs (rires). Je plaisante, on est très ouvert sur la question. Moi, avec mon poignet douloureux, je pense que je ne jouerai aucun BT 200 cette année, ou alors juste un seul, à la Réunion. Je ne veux pas forcer. 


D'un point de vue plus personnel, tu vis au Brésil depuis quelques années maintenant. Est-ce que tu t'y plais désormais ?

De plus en plus. Je me fonds dans le décor. Le fait de parler quasiment couramment le portugais, d'avoir trouvé des amis, ça rend le tout beaucoup plus agréable. Avant, j'avais toujours hâte de retrouver la France, maintenant c'est un "kiff" de vivre ici.