Le jeune licencié du Club de Tennis Clermontois s'est qualifié pour le 3e tour du tournoi juniors. Avant de partir sur le circuit professionnel, il espère bien remporter Roland-Garros.
Lilian, vous avez survolé votre 3e tour aujourd’hui face au Chinois Li, la tête de série n°5 du tournoi juniors (victoire 6/2, 6/0). Comment expliquez-vous ce score très sévère ?
J’ai fait un match solide dans l’ensemble. Je n’ai pas beaucoup raté, j’ai plutôt bien servi. Mon adversaire n'est pas un joueur qui apprécie forcément la terre, il est plutôt adepte des surfaces rapides.
J’avais mis en place une tactique avec mon entraîneur, je l’ai bien adaptée sur le terrain. Ça a porté ses fruits.
Vous allez jouer au prochain tour face à l’Italien Nardi. Est-ce que vous l'avez déjà rencontré ?
C'est un 2003 qui joue vraiment bien. Je l’ai déjà joué il y a deux ans. Le match va être compliqué, c'est certain.
Vous vous entraînez depuis près d'un an avec Tarik Benhabiles, au CNE. Qu’est-ce qu'il vous apporte au quotidien ?
Tarik est une personne formidable. En tant qu’être humain, il m’apporte énormément. Et en tant qu’entraîneur, il a vite compris de quoi j’avais besoin à l’extérieur du tennis.
Au niveau tennis, il voit des choses que d’autres ne voient pas, des détails importants. Il est très à l’écoute. Je le dis rarement, mais c’est l’entraîneur qui me fait le plus progresser.
© FFT / Cédric Lecocq
Tarik Benhabiles au centre.
Vous avez déclaré vouloir gagner un Grand Chelem chez les juniors. Vous avez 18 ans... ce Roland-Garros est donc votre dernière chance !
Oui, il me reste une occasion ! C’est l’objectif de ma saison. Je ne me mets pas plus de pression que ça, même si c’est quelque chose que je veux accomplir.
Pour l’instant, je suis toujours dans le tournoi et j’espère que cela va continuer.
Qu'est-ce que vous ressentez quand vous jouez à Roland-Garros ?
De la joie. C’est ma surface préférée, on est en France, c’est notre Grand Chelem... Tout Français, qu'il joue en juniors ou en pro, ne peut qu’aimer ce tournoi.
Vous êtes de la même génération qu’Harold Mayot et Arthur Cazaux, avec qui vous avez été champions d'Europe par équipes en U16. Qu’est-ce que cela fait de partager ce dernier tournoi juniors avec des amis ?
On s’est entraînés quatre ans ensemble avec Harold. On se voit tous les jours. Oui, c'est une page qui va se tourner. Jouer notre dernier juniors ensemble, à Roland-Garros, ça fait quand même quelque chose...
Comment voyez-vous l'avenir après les juniors ?
Il va falloir passer par la case Future. C’est compliqué, on sait que c’est un autre monde. J’ai essayé d’en faire quelques-uns et les résultats n’étaient pas forcément au rendez-vous. Mais je pense que j’ai les capacités de faire de bons résultats.
Dès la fin de l’année, mon objectif est de jouer les premiers rôles dans les Futures. J’espère que je vais vite passer cette étape et continuer le cheminement des professionnels.
Hugo Gaston a réalisé un parcours magique dans le grand tableau. Est-ce que cela vous inspire ?
Beaucoup. C’est énorme ce qu’il a fait. Il n’y a pas vraiment de mots pour le décrire. Sortir Wawrinka, rivaliser avec Thiem... Hugo est un jeune qui travaille beaucoup.
Ce que ça m’inspire : continuer à travailler, toujours croire en soi. Quand on a le niveau, il n’y a pas d’inquiétudes à avoir, ça va percer.
(Emmanuel Bringuier)