Pour son club de coeur, le Romilly Sports 10 Tennis (Aube, Ligue Grand Est), Gabin Lucas ne manque ni de projets, ni d’ambition. Elu président en 2020, le jeune Aubois de 25 ans met depuis son dynamisme hors norme au service de sa passion.
Elu président en 2020, Gabin Lucas, jeune Aubois de 25 ans met depuis son dynamisme hors norme au service de sa passion.Il le reconnaît volontiers, il y a sans doute un fond d’hyperactivité chez lui. Depuis qu’il est à la tête du RS10 à Romilly, où il est adhérent depuis près de 15 ans, Gabin Lucas n’a pas arrêté. En 2020, il s’est lancé tête baissée dans ce projet, suite à la démission de l’ancien président."Je pensais me présenter un jour, mais pas forcément dans l’immédiat, avoue-t-il. Lors de la réunion où il a annoncé sa démission, je me suis dit « Allez, j’y vais ! ». J’ai monté un projet associatif sur 5 ans, que j’ai présenté aux membres du bureau, puis au moniteur et enfin au président général de notre club omnisports. Une fois que j’ai eu l’adhésion de toutes les parties prenantes, ça s’est fait et j’ai été élu en juillet 2020." Gabin Lucas connaît son club sur le bout des doigts. Il y est arrivé à l’âge de 9 ans, après une première expérience à Anglure, village voisin de l’Aube dont le club a alors fermé, suivie de trois ans de foot."Puis un jour, j’ai eu envie de reprendre et j’ai rejoint mon frère qui s’était inscrit à Romilly. C’était parti et depuis, je n’ai plus arrêté."Le tennis et l’engagement, chez les Lucas, c’est une affaire de famille. Au club, son frère Victor et leur maman font partie du bureau. C’est sans doute ce gène familial qui l’a poussé à commencer à s’investir alors qu’il n’était que simple adhérent. En relançant par exemple avec un copain un tournoi de double à 18 ans, juste "parce qu’on adorait pratiquer en double" !"Mon implication dans le monde associatif, je la dois à ma maman que j’ai toujours vue faire partie des parents d’élèves ou d’autres associations. C’était très naturel pour moi. Je la dois aussi au moniteur du club qui est salarié mais fait beaucoup d’heures bénévoles. Ces deux exemples, ajoutés à la passion du sport, ont fait que j’en suis là aujourd’hui."
"Etre acteur et donner du sens"
Depuis son élection, Gabin Lucas gère le RS10 en mode professionnel. Diplômé en 2019 d’un Master en gestion d’organisation sportive et de loisirs, il a monté en parallèle son entreprise et travaille en freelance, ce qui lui permet d’organiser son temps au mieux pour tout gérer. Classé 5/6, il se laisse rarement déborder, question d’organisation."J’ai une vraie volonté d’apporter le professionnalisme au monde associatif. Aujourd’hui pour structurer, il est important d’établir des process qui sont clairs. C’est ce qu’on a fait au club pour qu’il retrouve un fonctionnement optimal."Attaquant sur un court, Gabin Lucas est un président qui sait déléguer pour être efficace. A son arrivée, il a mis en place des commissions sur chaque secteur clé : administratif, sportif, animations, développement. "Avant, tout le monde faisait tout, maintenant chacun est dans son domaine et ça tourne", se réjouit-il. Après 15 mois, ce sens de l’organisation et son dynamisme ont permis d’augmenter les effectifs de l’école de tennis, passés de 50 à près de 90 jeunes. Gabin Lucas se bat désormais pour l’amélioration des structures, réfléchit à un projet padel, planche sur le thème du développement durable."On essaie d’être acteurs et de donner du sens à notre engagement associatif, précise-t-il. Je donne beaucoup mais je m’épanouis vraiment. Développer mes idées m’apporte une réelle satisfaction quand ça fonctionne. Et quand ça ne fonctionne pas, c’est aussi très plaisant d’essayer de trouver des solutions, d’essayer de convaincre." Même si son équilibre passe aussi par d’autres hobbies - voyages, cinéma -, dont il profite avec son amie, ce fan de Roger Federer a encore plein d’idées en stock pour son club. Mais pas seulement. Ses prochains objectifs ? Intégrer son comité départemental et la Ligue Grand Est. Il a d’ailleurs déjà eu l’occasion d’échanger avec son président, Lionel Ollinger. Et son enthousiasme n’est sans doute pas passé inaperçu. Estelle Couderc