Ils vont participer aux Etats Généraux et s’intéressent particulièrement à la place de l’enseignant et des bénévoles.
Samedi 1er avril auront lieu les premiers Etats Généraux du Tennis. A cette occasion, plus de 200 représentants des clubs, dirigeants ou enseignants venant de toute la France vont se réunir pour travailler en ateliers autour de seize thèmes permettant de couvrir les sujets majeurs pour l’avenir de notre sport. A quelques jours de cette grande réunion nous avons interrogé plusieurs participants pour connaître leurs attentes et thèmes de prédilection. Parmi les sujets proposés, la valorisation du rôle de l’enseignement DE et la reconnaissance des bénévoles intéressent particulièrement certains participants.
Gilles Fenieys, DES et directeur sportif du Tennis Club Samatan (Midi-Pyrénées), 44 ans
"Les enseignants doivent avoir des libertés mais aussi des responsabilités."
"L’organisation de ces Etats Généraux du Tennis est une démarche positive. Les thèmes abordés couvrent bien les difficultés. A travers les dirigeants ou les enseignants, il va y avoir du retour, des témoignages, qui proviendront du cœur du tennis. Il y a une nouvelle équipe qui s'est formée. La démarche est intéressante, mais personnellement, j'attends de voir ce qu'il y a derrière. Il faut qu'on rebondisse et qu'on provoque un changement car on est dans une période compliquée, l'image de la Fédération a été écornée. Il y a un blocage avec la fusion des ligues et il reste difficile de mettre des réformes en place. En tant qu'enseignants, on attend de voir que des choses se passent. Il ne faut pas voir le côté uniquement négatif, des choses parfaites se font dans nos clubs.
Le nouveau président donne l'impression de vouloir s'appuyer sur la base, le club. C'est important, car il faut être conscient que dans le sport tout part du club. Or j'ai peur que le tennis ait quelque peu oublié cet aspect. Il faut reconstruire autour de cela. Moi, je m'intéresse particulièrement à la formation du jeune, à Galaxie tennis et au modèle économique du club. Il faut se poser les bonnes questions et revoir l'organisation qui prévaut dans les clubs. Les enseignants doivent avoir des libertés mais aussi des responsabilités. »
Georges Mansard, TC Dieuze (Lorraine), 68 ans
"Je vais être particulièrement attentif à des thèmes comme l’encadrement, car nous sommes dans une zone un peu "désertique"."
"Un petit club comme le nôtre, d’environ 110 licenciés, est confronté à des problématiques différentes par rapport aux grosses structures. Nous n’avons, par exemple, pas de DE. Je me rends à ces Etats Généraux pour y rencontrer des présidents ou des responsables de clubs qui ont les mêmes préoccupations que moi, afin de voir ce qui se fait, et également comment trouver les moyens de communication en interne ou en externe. Je vais être particulièrement attentif à des thèmes comme l’encadrement, car nous sommes dans une zone un peu "désertique", mais aussi aux moyens financiers car même si la mairie - avec laquelle nous avons de bons rapports -, nous aide, cela reste limité. Il faut donc aller chercher des sponsors ailleurs, d’autres subventions. Nous cherchons aussi à fidéliser nos adhérents, ce qui n’est pas facile dans une zone désertique alors que les tarifs de nos cotisations sont déjà très compétitifs. Or, on y revient, pour les fidéliser, il faut les encadrer, proposer des choses."
Laurence Bois, directrice sportive du Tennis Club Jocondien, (Centre) 47 ans :
"Comme nous exerçons un métier de passion, il est important que l’enseignant sente que ses compétences sont valorisées."
"Je ne sais pas trop à quoi m’attendre car je n’ai jamais participé à une réunion de travail aussi importante, sur un temps relativement court, avec autant de sujets abordés. Mais les thèmes retenus couvrent bien les problèmes rencontrés par les clubs. Deux thèmes me touchent plus particulièrement : Galaxie Tennis et la formation vers le haut niveau, et bien sûr le rôle des enseignants qui devraient être les moteurs du tennis en France. Or notre problème est d’arriver à trouver notre positionnement au sein du club. Certains disposent de beaucoup de liberté et sont moteurs, d’autres en ont très peu et un train-train s’installe parfois.Je crois aussi qu’il faudrait arriver à mieux communiquer en amont car, par rapport aux attentes du club, le bon DE n’est pas toujours recruté et vice-versa, un club ne correspond pas toujours aux aspirations du DE. Comme nous exerçons un métier de passion, il est important que l’enseignant sente que ses compétences sont valorisées."
Denis Montet, président du TC Saint-Mathieu-de-Tréviers (Languedoc-Roussillon), 40 ans.
"Comme beaucoup de clubs, nous avons du mal à trouver des bénévoles."
"Tout ce qui est consultation ne peut être que bénéfique. Depuis que je suis président, j’essaye d’amener les jeunes vers la compétition et si possible vers le haut niveau. Mais l’organisation est souvent difficile à mettre en place avec la ligue ou les comités, et les parents semblent un peu perdus. Garder les jeunes de bon niveau dans leur club d’origine me semble une bonne idée quand c’est possible. En tant qu’enseignant, le fait que certains jeunes suivent une scolarité à distance pose un problème de sociabilité. Je dirais aussi qu’au niveau de l’arbitrage, alors que je viens de passer mon JAT2, il existe une incompréhension avec les joueurs car les arbitres ou les juge-arbitres sont formés avec des règles strictes pas toujours applicables en l’état lors des tournois ou matchs par équipes. Enfin, comme beaucoup de clubs, nous avons du mal à trouver des bénévoles."
Karine Houzé, présidente du TC Villedomer Auzouer (Centre), 44 ans
"On a beaucoup de responsabilités mais peu de reconnaissance..."
"Je trouve que c’est très bien organisé et que les thèmes proposés sont intéressants. C’est une bonne chose de consulter différents clubs et de travailler sous la forme d’ateliers. Ça permet d’ouvrir les discussions et de savoir ce que tout le monde pense. Personnellement, j’ai vraiment hâte de partager mon ressenti en tant que présidente avec d’autres présidents. On a beaucoup de responsabilités mais peu de reconnaissance et puis ça sera intéressant de dialoguer autour de nos thèmes de prédilection.
J’ai choisi les thèmes suivants : "Comment mieux reconnaître les bénévoles et encadrer leurs responsabilités ?", "Comment devenir un club durable et solidaire ?", "Comment simplifier et gérer les compétitions par équipes ?", "Comment adapter son offre aux nouveaux modes de consommation ?" et "Comment organiser Galaxie Tennis, le club ados et le parcours vers le haut-niveau ?"."
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