A l’US La Charité sur Loire, les cinq terrains font rarement relâche. Entre l’école de tennis qui rassemble désormais 45 enfants, les cours adultes, les tournois organisés par le club, la programmation des matches par équipes et les animations, il y a toujours du monde. Le président Christophe Blondelle ne s’en plaint pas, loin de là, car sa volonté première a toujours été de fédérer. Arrivé au club par l’intermédiaire de ses enfants, il y a une vingtaine d’années, il s’est rapidement investi."Nous sommes dans une petite ville où il est peut-être plus facile de commencer à donner des coups de mains. Cela vient assez facilement. Je suis entré au bureau en tant que vice-président en 2006, et deux ans plus tard, on m’a demandé de prendre le poste de président."Quinze ans déjà. A l’époque, le club était en crise, avec seulement une cinquantaine d’adhérents. Aujourd’hui, ils sont plus de cent, une progression remarquable dans cette ville dynamique des rives de la Loire qui compte pas moins de 20 associations sportives pour 4 000 habitants. Pour le président et son comité de direction, composé de sept fidèles irréductibles, la priorité a toujours été l’école de tennis.Deux tournois Galaxie sont organisés chaque année et en juin, 250 à 300 enfants des écoles voisines sont accueillis par les deux enseignants du club sur une journée « découverte », qui donne souvent lieu à de nouvelles inscriptions en septembre. "Depuis 15 ans, notre politique est clairement de promouvoir le tennis et le rendre accessible au plus grand nombre. On essaie de pratiquer des tarifs abordables, c’est notre priorité. Qu’il y ait une équipe en régionale, c’est bien, mais ça a moins d’importance qu’une école de tennis qui tourne."Pourtant, Christophe Blondelle peut également être fier du parcours de ses équipes : trois équipes féminines - l’équipe 1 a été sacrée l’an dernier championne de la Nièvre -, 7 équipes messieurs (dont 3 seniors plus) et 7 équipes jeunes. Le club est ainsi chaque année le plus représenté dans les championnats départementaux de la Nièvre.
"Il n’y a pas un week-end où je ne viens pas !"
Ancien 15/5, classé aujourd’hui 30/1, il n’a plus trop le temps de pratiquer, mais est systématiquement présent au bord du court pour encourager. "Je suis un président plutôt présent, peut-être trop ! Il n’y a pas un week-end où je ne viens pas, car j’adore aller voir les copains jouer. Pour le reste, le club me prend pas mal de temps, mais c’est beaucoup sur l’ordinateur à la maison."Christophe Blondelle partage son temps entre son activité professionnelle, sa famille et le club et reconnaît que son équipe et lui aimeraient bien voir de nouveaux bénévoles renforcer leurs rangs. Mais il continue à œuvrer avec envie et passion, toujours en priorité pour les enfants. L’an dernier, il a ainsi eu l’idée de mettre en place une cérémonie officielle de passage de niveaux Galaxie, qui a permis au club de voir son taux de fidélisation grimper de 10% chez les jeunes."Je ne sais pas si c’est grâce à ça, mais ça a dû jouer, car la journée a été très appréciée. On a fait comme pour les sports de combat avec leur remise des ceintures. Les enfants ont passé leurs niveaux de couleur et on avait acheté des petites médailles, comme une récompense pour officialiser leurs progrès."Fan de l’AJ Auxerre, Christophe Blondelle a déjà des projets pour 2024. Son club, qui compte 40 % d’adhérentes, va notamment participer en février au premier « Double mixte Challenge FFT 2024 », organisé par la Fédération. Fidèlement soutenu par la municipalité, l’USC espère aussi voir se concrétiser la rénovation de deux de ses courts extérieurs.Toujours aussi investi, son président se sent prêt à poursuivre, après déjà 15 ans de bons et loyaux services : "Pour moi, le club, ce n’est pas du travail. On est là parce qu’on est passionné. C’est le point commun de tous les bénévoles. Sinon, on ne le ferait pas !" (Estelle Couderc)