Désormais président d’honneur du TC Marignane, qu’il a dirigé de 1967 à 2004, Barthélemy Bronzini a soufflé ses 100 bougies lors d’une cérémonie à la mairie. Un juste hommage pour ce centenaire passionné et novateur.
Il a le même âge que la FFT, a consacré une grande partie de sa vie au tennis et se porte comme un charme : le 12 septembre dernier, Barthélemy Bronzini, président du Tennis Club de Marignane (PACA) entre 1967 et 2004, a fêté ses 100 ans.
"Pour cause de coronavirus, la cérémonie a eu lieu en petit comité, à la mairie de Marignane, en la présence d’environ 25 personnes dont Éric Le Dissès, le maire, qui lui a remis la médaille de la ville, et Jean-Claude Bousteau, président de la ligue PACA, mais aussi de quelques membres de sa famille, alors qu’il était initialement prévu que le club invite 120 personnes dont les amis de Monsieur Bronzini", raconte Paul Kouyoumdjian, élu au comité départemental de tennis des Bouches-du- Rhône.
Désormais présidente du TC Marignane, Laurence Bonnaure a rendu hommage à son prédécesseur : "On le voit régulièrement, puisqu’il passe nous voir au moins une fois par semaine. Il nous raconte beaucoup de choses, d’anecdotes. Quand je le vois, je me dis que ma présidence doit beaucoup à son travail pendant près de 40 ans. C’est touchant, Barthélemy Bronzini a encore un avis très tranché sur le tennis, il suit toujours avec attention nos équipes qui évoluent en Nationale. Sur l’une de nos plaquettes, pour illustrer le fait que le tennis concerne des générations très différentes, nous avons mis sa photo à côté de celle de notre plus jeune licencié, 4 ans".
Enseignant, directeur sportif du club, Frédéric Ros connaît particulièrement bien Barthélemy Bronzini puisqu’il a commencé à taper les balles à l’âge de 10 ans sur les courts du TCM alors que notre fringant centenaire était déjà président : "À l’époque, Barthélemy était un président novateur. Très vite, il a compris la nécessité d’avoir des courts couverts, ce qui n’allait pas de soi dans le sud de la France au milieu des années 1970. Il les a obtenus en 1987 après 10 ans de mobilisation. Avec d’autres personnes, il a créé l’école de tennis qui compte aujourd’hui 150 enfants, mais aussi de nombreuses compétitions pour les jeunes. En 1984, avec l’aide de mon père, Barthélemy Bronzini a mis en place le “Challenge du fair-play”, une compétition conviviale mixte interclubs, non officielle, qui existe toujours. Elle permet aux hommes de plus de 55 ans et aux femmes de plus de 45 ans de s’affronter en simple et en double avant de terminer par un repas sympathique. Pour ses équipes inscrites dans les différents championnats, notre ancien président en voulait toujours plus. Il a été la véritable locomotive du club, dont il a ardemment défendu les intérêts auprès de la mairie et de ses adjoints".
Sur le plan humain, “Monsieur” Bronzini, qui exerça la profession de prothésiste dentaire, fait également l’unanimité : "C’est un peu mon deuxième papa, mon père de tennis. C’est lui qui m’a embauché en 1982 comme enseignant, poursuit Frédéric Ros. À 100 ans, il est toujours alerte, agréable. C’est quelqu’un qui s’intéresse à son prochain. Il venait au club tous les jours et avait un mot gentil pour chacun, demandait aux adhérents leurs derniers résultats en tournoi. Il n’a jamais eu un grand niveau et n’a pas fait beaucoup de compétition mais ce passionné a joué trois fois par semaine jusqu’à 88 ans".
Chez les Bronzini, la longévité est une affaire de famille puisque Paule Bronzini, la mère de Barthélemy, décédée en 2012 à l’âge de 112 ans, fut la doyenne des Français.
Baptiste Blanchet
Retrouvez le portrait de Barthélémy Bronzini dans le n°525 de Tennis Info