A 32 ans, le joueur du TC Marignanais aborde ses troisième qualifs parisiennes en toute sérénité, avec pour objectif de donner son maximum, quel qu’il soit.Il défie son compatriote Geoffrey Blancaneaux sur le court n°6.
C’est à Taipei qu’Antoine Escoffier a appris qu’il avait décroché sa wild card : « Je ne m’y attendais pas, parce que j’avais mal lu la règle de la Race internationale et je ne savais donc pas que j’étais le premier éligible. C’était une bonne surprise ! »
Le trentenaire est un habitué de ce type de rendez-vous, avec déjà 8 participations en qualifications de Grands Chelems, dont 2 à Roland-Garros. Aucune victoire jusque-là, pas de quoi inquiéter le joueur du TC Marignanais.
« Ce que je veux, c’est donner mon maximum. L’envie de passer un tour est là, mais la priorité est de faire de mon mieux. Si mon mieux me permet de me qualifier et de passer ensuite des tours dans le grand tableau, tant mieux ! Mais si c’est de perdre une 9e fois, ce n’est pas grave. Je vois plus ça comme de la continuité, car si je suis là, c’est parce que, toute l’année, je suis constant. »
Antoine Escoffier arrive cependant un peu mitigé sur son début de saison. Stoppé fin 2023 par une blessure à un pied, il n’a en 2024 pas fait mieux qu’une demie au M25 de Toulouse. Classé 135e mondial en octobre, il a depuis rechuté au-delà du Top 200. Mais il en a vu d’autres avec, à l’âge de 20 ans, une opération du tendon d’Achille, suivie d’un staphylocoque doré. Passé à deux doigts de l’amputation, il sait relativiser. « Les résultats, c’est une chose, l’expérience et le développement personnel du joueur que je suis en sont une autre. Aujourd’hui, mon objectif n’est plus d’être n°1 mondial, mais d’aller où je peux aller, où que ce soit. Et si je ne peux pas faire mieux que cette place de 135e, je suis en paix avec ça. »
Sans coach, Antoine Escoffier ne se sépare en revanche jamais de son épouse Yolhen qui l’accompagne sur tous ses déplacements. Naturopathe de profession, elle s’occupe de sa préparation mentale et de tout ce qui touche à l’alimentation, la complémentation, le soin du corps. Avec elle, il a réalisé en 2023 sa meilleure saison, ponctuée d’une grande régularité en Challengers. Capable de battre de très bons joueurs (Cressy et Gaston en 2023 à Mouilleron-le-Captif), Antoine Escoffier voit sa plus grande qualité tennistique dans sa capacité à trouver des solutions sur le court. A l’aise en coup droit, il s’appuie aussi sur un service qu’il juge « pas trop mal » !
Bien dans son corps et dans sa tête, il débarque donc à Paris avec l’objectif de prendre du plaisir, même sur une surface dont il n’est pas fan : « La terre battue, c’est pas trop ça et pourtant, je n’ai qu’une envie, c’est de jouer à Roland ! C’est totalement à part. Il y a une ambiance exceptionnelle, comme sur tous les grands chelems, mais en France en tant que Français, encore plus, et c’est extraordinaire ! »
Repères
32 ans, 228e ATP
Droitier, revers à deux mains
13 titres sur le circuit ITF entre 2015 et 2022
Club : TC Marignanais (Ligue Provence-Alpes-Côté d’Azur)
Pas d’entraîneur
Roland-Garros : 3e participation aux qualifications (1er tour en 2022 et 2023)