Sept Tricolores étaient en lice en ce lundi, premier jour de tournoi. Comment ont-ils joué, qu’ont-ils déclaré ? Toutes les infos en direct de Wimbledon.
Herbert, sur tapis vert…Pour son entrée en lice à Wimbledon ce lundi, Pierre-Hugues Herbert savait que son adversaire pourrait être ou tout l’un, ou tout l’autre. Nick Kyrgios est un joueur si talentueux que tout le monde lui promet les sommets très prochainement. Mais victime d’une blessure chronique à la hanche depuis six mois, l’Australien entraîné par Sébastien Grosjean est loin d’évoluer en pleine possession de ses moyens. Surtout après sa chute au Queen's. Face à un “P2H“ très concentré, cela s’est vu : l’Alsacien a remporté les deux premières manches 6-3, 6-4 avant que son adversaire ne jette l’éponge.“Je l’ai vu directement se toucher la hanche, a expliqué le champion de Wimbledon 2016 en double. Il ne se déplaçait pas très bien, il avait du mal à aller à droite, à gauche et en retour, je sentais qu’il avait un peu de difficultés… Au service en revanche, je n’ai pas eu l’impression qu’il avait tant de problème que ça. En tout cas, aujourd’hui, c’était l’arme qu’il avait. De mon côté, je suis plutôt content de mon match mais je lui souhaite de ne pas avoir à en passer par la case opération pour revenir vite sur les courts.“ Au deuxième tour, Pierre-Hugues Herbert affrontera Benoît Paire.
… et vers Paire !Il y aura effectivement à coup sûr au moins un Français au troisième tour de Wimbledon. Car Benoît Paire a gagné son match du premier tour face au Brésilien Rogerio Dutra Silva et par la même occasion le droit d’affronter “P2H“ au deuxième. L’Avignonnais, 46e, s’est imposé 6/4, 3/6, 7/6, 6/4 face au 69e joueur mondial, au terme d’une rencontre solide tant sur le plan tennistique que mental, avec notamment un jeu décisif enlevé 12 points à 10 après avoir manqué une première balle de deux sets à un (à 5-4).“Le tie-break du troisième set a été très important, a analysé Benoît Paire. C’est une bonne victoire, il a fallu que je fasse un match assez solide pour m’en sortir. J’ai su rester calme et concentré, c’est ce qui m’a fait défaut à Halle et je suis content de l’avoir fait ici car je sais que je peux bien jouer sur gazon. Je suis fier d’être là mentalement et de ne pas avoir flanché quand c’était dur.“ Quant à son prochain tour, Benoît Paire le prévoit difficile. “Pierre-Hugues, c’est un mec qui joue très, très bien au tennis, dit l’Avignonnais. Très bien en simple, très bien en double et sur cette surface, il est capable de battre quasiment tout le monde.“
Tsonga, passant du sans-souciSur le papier, le premier tour de Jo-Wilfried Tsonga dans ce Wimbledon 2017 avait tout pour être facile. Encore fallait-il réussir à faire se rencontrer la théorie et la pratique. Mission accomplie pour le Manceau. Opposé au Britannique Cameron Norrie, 21 ans, novice en Grand Chelem, 221e mondial et bénéficiaire d’une wild card, la tête de série n°12 a assumé et assuré. “Jo“ s’est imposé en trois manches et moins d’une heure et demie, ce lundi : 6/3, 6/2, 6/2 en 1h23.“Ça s’est très bien passé aujourd’hui, a reconnu Jo-Wilfried Tsonga. Je n’ai pas eu trop de difficulté à m’imposer, même si avant le match ce n’était pas évident puisque j’affrontais un joueur que je ne connaissais pas. Je n’avais pas de références sur lui donc le début de match a été un peu compliqué, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Au fur et à mesure, je me suis détendu, j’ai mis la balle dans le terrain et il m’a un peu aidé à gagner ce match, c’est vrai… C’est clair que l’opposition va être de plus en plus difficile au fil du tournoi.“
Pouille en costaudIl s’est fait peur, mais a tenu bon et est passé. Quart de finaliste l’an dernier, Lucas Pouille a connu des débuts agités face à un Malek Jaziri très en jambes et visiblement très à l’aise avec son slice de revers si gênant. La tête de série n°14 de Wimbledon a sauvé, avec autorité, quatre balles de quatrième set en faveur de son adversaire avant de s’offrir le jeu décisif qui en a suivi… et avec lui la rencontre (6/7, 6/4, 6/4, 7/6).
“C’était un match compliqué, mais je m’y attendais, a commenté le Français. C’est un joueur qui met pas mal la pression sur l’adversaire. De l’extérieur on peut penser qu’il n’est pas dangereux, mais quand on est en face, c’est autre chose, c’est un très bon joueur. Je suis plutôt content de la manière aujourd’hui, même si face à Janowicz au prochain tour il va falloir que j’élève mon niveau de jeu.“
Garcia était presséeMoins d’une heure. C’est le temps qu’il a fallu à Caroline Garcia pour s’expédier au deuxième tour de Wimbledon. La Lyonnaise, tête de série n°21, n’a laissé que deux sets à la Slovaque Jana Cepalova (6/, 6/1 en 50’). Une prestation au cours de laquelle “Caro“ a tout de même eu le temps de servir sept aces. Sa verve au service a d’ailleurs été l’une des clés : 64% de premières balles et 79% de points remportés sur ses premiers services.
“C’est une satisfaction d’avoir fait un bon match et d’avoir une victoire, a-t-elle expliqué. J’ai pu me rendre compte à Roland-Garros que le chemin en Grand Chelem il est très long, donc à chaque fois que l’on peut faire des matches pleins, sans perdre d’énergie, c’est tant mieux pour la suite. Cela me donne en tout cas confiance par rapport au travail que j’ai accompli ces dernières semaines.“
Cornet, très touchéeOn avait rarement vu Alizé Cornet aussi touchée émotionnellement après une défaite. Battue au premier tour par l’Italienne Camila Giorgi (5/7, 6/4, 6/4), la Niçoise a indiqué, les yeux déjà rougis et en tentant de réprimer ses larmes : “C’est dur parce que j’ai beaucoup bossé sur ces dernières semaines pour me préparer pour Wimbledon. J’avais un gros premier tour mais je suis arrivée vraiment prête et ça se joue à rien, c’est pour ça que je suis très déçue. Toutes ces heures de travail pour rien, c’est ça le plus dur à digérer.“
Benneteau a chutéLes connaisseurs du jeu le savent : Sergiy Stakhovsky peut-être dangereux à Wimbledon, lui qui a battu Roger Federer au All England Lawn Tennis and Croquet Club en 2013. Il a certes pris quelques années, mais même sorti des qualifications, l’Ukrainien reste un adversaire du genre “sérieux client“. Julien Benneteau en a fait les frais ce lundi, défait 6/3, 7/6, 2/6, 6/2. “Je le connais depuis longtemps, a commenté le Bressan, il est très talentueux et capable d’être brillant. Aujourd’hui, je n’ai pas bien servi au bon moment et n’ai pas eu beaucoup de points gratuits.“(À Wimbledon, Myrtille Rambion)
