Sept espoirs françaises participent actuellement à un stage "d’oxygénation" à Saint-Cyprien. Au programme notamment : développement physique, adaptation et dépassement de soi.
Cap au Sud pour du grand air et un bain de lumière. Depuis lundi 9 et jusqu’au mercredi 18 décembre, sept jeunes joueuses françaises - cinq du CNE et deux de la ligue Grand-Est - participent à un stage "d’oxygénation" à Saint-Cyprien. Océane Babel (IDF, 2004), Maelie Monfils (IDF, 2005), Emma Jouy (Normandie, 2005), Laia Petretic (IDF, 2004), Sarah Iliev (Grand Est, 2006), Carla Fity (Grand Est, 2006) et Clara Cwajgenbaum (Nouvelle-Calédonie, 2005) sont à pied d'oeuvre dans les Pyrénées-Orientales.
Les jeunes pousses tricolores sont accompagnées par un encadrement expérimenté : Jean-Marie Tenenhaus (qui entraîne Laia Petretic, Emma Jouy et Clara Cuajenbaum), Noëlle van Lottum (qui supervise Océane Babel et Maélie Monfils), Antoine Bedin (CTR de la ligue Grand Est qui entraîne Sarah Iliev et Carla Fity), mais aussi Gwenaël Relandeau, entraineur national en charge de la partie physique.
Adaptation et dépassement de soi
Au programme de ce stage méridional, du tennis bien sûr, mais aussi une belle dose d'activité physique, avec l'idée de repousser un peu plus les limites des joueuses. Le thème officiel du rassemblement est en ce sens éloquent : "Développer l’ambition et le caractère en situation inconfortable".
"L’adaptation et le dépassement de soi sont des valeurs importantes du haut niveau, explique Alexandra Fusai, responsable Filles 10-18 ans. Le programme a été construit par les entraineurs autour de ces thèmes, avec à la fois beaucoup de tennis, mais aussi des activités extérieures. On souhait vraiment pouvoir jouer dehors, et pour le moment, c'est réussi !".
Marche en montagne, VTT, natation, padel : les jeunes espoirs tricolores se dépensent et voient du pays. Elles ont mêmes pu goûter aux joies d’un… biathlon des sables, sans la neige et les carabines. "Elles étaient organisées en binôme et devaient courir, ramper, monter des dunes... A la fin du parcours, leur adresse était mise à l'épreuve avec un lancer de balle dans un panier, et un tour de pénalité si elles manquaient leur trois balles. L'idée étant de travailler sur la concentration après un effort physique intense".
Le stage se déroule actuellement sur le site des Capellans, un complexe sportif qui accueille également un tournoi juniors à l'automne. Le lieu rappelle d'ailleurs des souvenirs à la responsable DTN. "Je me souviens que Bernard Massines (président du Comité Départemental de Tennis Pyrénées-Orientale), qui nous accueillent aujourd'hui, nous avait également reçus lors d’un stage de décembre en préparation des Jeux Olympiques 2012. Il y avait Kristina Mladenovic, Caroline Garcia, Alizé Cornet, Virginie Razzano...".
"Créer du lien"
La jeune génération actuelle reprendra peut-être un jour ce flambeau olympique. Mais aujourd'hui, la priorité est bien sûr donnée à l'apprentissage. En sus du physique, des séances vidéo sont organisées, toujours sur les thèmes de l’adaptation et du dépassement de soi. Les filles - qui ne connaissent pas le programme du lendemain - jouent également au tennis le soir, vers 20 heures. Avec cette optique de développer l'autonomie et la capacité à intégrer les changements, notamment lors des sessions de nuit, sous un éclairage forcément particulier.
© FFT
"On constate beaucoup d’échange et de partage entre les entraîneurs, cela crée du lien entre les coachs, mais aussi entre les filles, note Alexandra Fusai. Elles vont se retrouver dans les équipes de France et ces rassemblements engendrent forcément une émulation. Il y a parfois des moments difficiles et, dans ces stages, elles se soutiennent. Ça change un peu du CNE où les règles sont plus cadrées. Ici on peut bouger un peu les curseurs comme on le souhaite".