Organisé tous les ans, ce stage vise à promouvoir l’arbitrage chez les jeunes. Il allie théorie et pratique pour permettre aux participants de progresser et d'acquérir les qualités nécessaires pour devenir les arbitres de demain.
Pendant une semaine (du 13 au 19 août), dans le stade Roland-Garros, 25 jeunes de moins de 18 ans étaient présents dans l’enceinte et participaient à une formation sur l’arbitrage (TNJA). Une manière simple, ludique et didactique de promouvoir la discipline chez les jeunes. Ils représentaient onze ligues à travers le pays et étaient encadrés par quatre formateurs et un élu.
© Christophe Guibbaud/FFT
Les élèves et leurs formateurs
Claire Poeys vient de la ligue d'Occitanie. Un des éléments forts de la "promotion" 2023, elle a détaillé sa journée type. Pendant la semaine, avec tous les autres élèves sélectionnés par les régions, ils effectuent un travail théorique en salle, sur les règles du jeu et les procédures d’arbitrages. Ensuite, ils sont lancés dans le "grand bain" et officient en tant qu’arbitre de chaise ou juge de ligne, lors des championnats de France individuels.
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Claire Poeys, sur la chaise d'arbitre
"Tous les matins, on se réunit ici" explique-t-elle. Ici, c’est la salle de réunion des arbitres de Roland-Garros. Et comme des grands, chacun des apprenti-arbitre répond aux questions des formateurs ou pose les siennes, en cas de doute. Le tout, dans la bonne humeur, les éclats de rire, mais aussi le sérieux et la rigueur qu’exige le poste.
Ensuite, sous les applaudissements des autres camarades, les meilleurs éléments de la semaine reçoivent leur désignation : quel match auront-ils le privilège d’arbitrer ? Pour Claire, ce sera la finale filles de la catégorie 15/16 ans. Une drôle de situation pour celle qui joue aussi au tennis et qui a le même âge que les deux protagonistes. Elle a décidé de se lancer dans l’aventure TNJA pour ajouter une corde de plus à son arc : "Je fais beaucoup de tennis et dans cette optique, j’ai décidé de faire ça. Je me suis dit que c’était bien de mieux connaître les règlements."
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Claire Poeys, pendant la partie théorique du stage
"C’est un peu plus de stress en arbitrage, mais je suis heureuse de pouvoir couvrir les deux côtés. Il y a plus de responsabilités ici, sur un match de tennis, tu es seule, mais l’arbitre a deux ou quatre joueurs à gérer, ça peut influer sur plus de choses," raconte-t-elle, sourire aux lèvres.
En tout cas, c’est d’une main de maître qu’elle a officié lors de cette finale, encouragée par ses camarades présents en tribunes. "Une fois que le match commence, ça va, mais au début je suis un peu stressée. Je me concentre davantage quand c’est vraiment serré !" confie-t-elle, le sourire aux lèvres. Son moment préféré dans ces journées TNJA ? La fin d’un match ! "À la fin, quand ça s’est bien passé, il y a toute la pression qui redescend !"
Une expérience unique et des souvenirs gravés pour tous ces jeunes qui ont évolué ensemble sur les courts du stade Roland-Garros. Un groupe qualitatif et impliqué tout au long de la semaine, fier d'avoir partagé une passion commune et une véritable leçon de vie. Ils sont ressortis soudés de cet apprentissage et heureux de leurs nouveaux acquis.
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Claire Poeys, arbitre de la finale des championnats de France 15/16 ans filles, entre Massiva Boukirat et Eleejah Inisan