L'équipe de France masculine de Tennis-fauteuil était réunie cette semaine au TC des Combes à Nice pour un rassemblement notamment dans la perspective des prochains Jeux paralympiques de Tokyo.
A quatre mois des Jeux paralympiques de Tokyo (24 Août-5 Septembre), le DTN Patrick Labazuy a souhaité mettre en place ce stage de quatre jours (du 3 au 6 mai) avec huit athlètes. Le Capitaine de l’équipe de France Tennis-Fauteuil masculine Fabrice Chargelegue a encadré aux côtés de l'entraîneur national Responsable du Groupe Paris 2024 Fabien Goueffon ce rassemblement au TC Les Combes.
Quatre joueurs seront sélectionnés pour Tokyo, en fonction de leur classement de simple.
Les huit participants à ce stage étaient Stéphane Houdet, Nicolas Peifer, Frédéric Cattanéo, Gaëtan Menguy, Laurent Giammartini, Geoffrey Jasiak, Guilhem Laget et Nicolas Charrier.Patrick Labazuy nous détaille le programme et l'intérêt de ce stage.
Ce stage devait initialement se faire au Centre National d'Entraînement à Roland-Garros, mais vous avez finalement opté pour Nice et les conditions se sont avérées idéales au TC les Combes...
L'objectif de départ était de le faire au CNE, mais vu le contexte sanitaire, on a souhaité le délocaliser. Cela s'avère une excellente idée. les conditions de travail ici sont idéales et ce la nous permet aussi de promouvoir le tennis-fauteuil dans la région. La ligue PACA a fait une belle promotion de l'événement.
Quels sont les objectifs de ce rassemblement ?
Il y en a trois. Le premier, c'est bien sûr de réunir notre élite, à quatre mois des Jeux de Tokyo. Le deuxième, c'est de faire un stage générationnel. Stéphane Houdet et Laurent Giammartini ont par exemple plus de 50 ans, Guilhem Laget a 23 ans, Geoffrey Jasiak 28 ans. On ne l'avait jamais fait.C'est l'occasion aussi de faire comprendre à tous l
ses athlètes qu'ils peuvent réussir leur projet individuel en privilégiant le groupe. Il y a eu une émulation entre eux, sans esprit concurrentiel. Il y a eu du partage aussi entre les entraîneurs, Fabrice Chargelegue et Fabien Goueffon. Cela nous a permis d'harmoniser les contenus pédagogiques, que ce soit pour le très haut niveau ou le "deuxième groupe", on est toujours dans des objectifs de performance.Le troisième objectif, j'en ai parlé juste avant, c'était cette délocalisation qui permet une promotion régionale du tennis-fauteuil.
Quel était le programme du stage ?
Chaque matin était consacré une heure à la partie physique avec du "rouling" sur différents ateliers. Cela s'est passé sur terre battue puisque nous attaquons un cycle de tournois sur terre battue (le Touquet, Riviera...). Ce "rouling" est très important car c'est un peu une petite faiblesse chez les Français. Nous n'avions pas beaucoup travaillé dans ce domaine là. Ensuite, le reste de la matinée était consacrée à un travail de simple et l'après-midi à un travail de double. Le soir, nous avions des séances de débriefing et un travail sur l'aspect mental.
En ce qui concerne les Jeux de Tokyo, les cinq meilleurs classés ITF vont se disputer quatre places. Comment allez-vous prendre votre décision pour la sélection ?
Le 7 juin le classement fera foi, c'est l'ITF qui a déterminé les critères. La quatrième place devrait se jouer entre Gaëtan Menguy (actuellement 26e mondial) et Laurent Giammartini (45e). Laurent est mieux classé en double, mais comme le veut l'ITF, le classement de simple sera prioritaire. Mais il reste encore beaucoup de tournois. Le "cut" est à la 44e place mondiale. Bien sûr, nous tenons à suivre de près ce groupe de cinq (Menguy, Giammartini mais aussi Stéphane Houdet, Nicolas Peifer et Frédéric Cattanéo).Nous allons désormais porter l'accent sur le suivi en compétition. Fabrice (Chargelegue) va décrocher beaucoup pour les suivre. Stéphane et Nico ont besoin de ça notamment, ils sont champions paralympiques en titre, mais ils ne gagnent plus beaucoup depuis un an. Je n'ai pas peur de dire que nous visons la médaille d'or à Tokyo, nous sommes ambitieux.Avant de partir sur Tokyo, il y aura un ou deux stage avec les sélectionnés pour préparer au mieux ces Jeux.
Et pour les femmes ?
On vient de faire un stage à Roquefort-la-Bedoule avec le capitaine Hervé Tassaro. Le cut pour les Jeux est actuellement à 22e mondiale. Emmanuelle Mörch est actuellement 33e, Charlotte Fairbank 38e. Elle ne rentre pas pour l'instant dans le tableau. J'ai demandé deux wild-cards à l'ITF. Les conditions sanitaires changent la donne, quelques joueuses étrangères mieux classées actuellement ont annoncé qu'elles n'iraient pas. On peut peut-être profiter de cette opportunité.
Les huit athlètes présents au rassemblement de Nice