Stéphane Houdet et Tom Egberink se sont imposés en finale face à la tête de série n°2 Joachim Gerard et Tokito Oda. Ils remportent l’or au French Riviera Open.
Sur la Côte d’Azur, le Français et son coéquipier Néerlandais remportent la médaille d’or après quatre jours de compétition de la septième édition du tournoi organisé par Michael Jeremiasz.
Ils se sont imposés au super tie-break face à Joachim Gerard et Tokito Oda 6/3, 4/6, 1/0(7) après 1h57 de jeu.
Le French Riviera Open, tournoi ITF Super Series de tennis en fauteuil, organisé sur les courts en terre battue de la Mouratoglou Academy a réuni un plateau exceptionnel. Ainsi chez les hommes, 8 des 9 meilleurs mondiaux composaient le tableau des quarts de finale. Tombeur en demies du n°1 mondial japonais Tokito Oda (6/1, 7/6), pourtant vainqueur de Roland-Garros, l’Espagnol Martin De la Puente n’est pas passé loin du titre. Mais il a échoué d’un rien face à l’Argentin Gustavo Fernandez (6/2, 6/7, 7/6), à l’issue d’un superbe duel."On a assisté à un match exceptionnel, la plus belle finale depuis la création du tournoi. Ces deux puncheurs de fond de court mettent énormément d’intensité dans chaque frappe. Ils se sont rendus coup pour coup, indique le directeur du tournoi Michaël Jérémiasz. Après avoir sorti le n°1 mondial, De la Puente (23 ans, n°5 ITF) a failli s’offrir Fernandez (29 ans, n°4 ITF) puisqu’il a eu 5 balles de match. Du suspense, des retournements de situation et beaucoup de points gagnants, il y a eu tout ce qu’on aime dans le sport." Parmi les 7 Français engagés, seuls François Heyraud, Guilhem Laget et Frédéric Cattanéo ont passé un tour en simple. Le samedi comme le dimanche, les finales ont été retransmise en direct sur Canal+ Sport 360.
Déroulède proche de l’exploit
Chez les femmes la finale, n’a pu se dérouler : blessée au bras, la Japonaise Yui Kamiji (29 ans, n°2 ITF) n’a pu défendre ses chances, laissant le titre à Diede De Groot. La Néerlandaise a néanmoins été accrochée en quarts par la Sud-Africaine Kgothatso Montjane (4/6, 7/6, 6/2). Un véritable évènement puisqu’à la n°1 mondiale n’a plus perdu depuis février 2021. Il s’agit de son 8e titre de l’année, après l’Open d’Australie et Roland-Garros, le 76e de sa carrière."En quarts, face à une excellente joueuse, Diede a connu un petit relâchement mental, qui peut s’expliquer quand tu viens d’enchaîner 100 victoires d’affilée sur le circuit. Il est difficile d’être en alerte tout le temps. Cette partie s’est jouée à peu de choses", reconnaît Michaël Jérémiasz. Charlotte Fairbank, Ksenia Chateau et Pauline Déroulède (32 ans, 13e ITF) ont passé un tour. Cette dernière a poussé la Néerlandaise Jiske Griffioen, n°3 mondiale dans ses retranchements (5/7, 6/4, 6/4). Encourageant."Dans tous les tableaux, hommes, femmes, doubles, quad avec la victoire du n°1 mondial hollandais Niels Vink, nous avons eu les plus grands champions, souligne Jeremiasz. Avec en plus des conditions idéales malgré un peu de pluie en début de tournoi, ce qui est extrêmement rare à cette période dans la région."Michaël Jérémiasz a dressé un très bon bilan du tournoi, notamment sur le plan social."Le French Riviera Open est une puissante plateforme de transformation de la société et de changement de regard sur le handicap. C’est pourquoi nous invitons chaque année de nombreux enfants qui vont comprendre par l’action, s’installer dans un fauteuil pour essayer le tennis, poser leurs questions à ceux qui vivent une réalité différente de la leur, sans gêne, ni tabou, pour ensuite devenir les ambassadeurs de la diversité dans leurs familles. Nous voulons mobiliser encore plus le grand public même si cette édition a constitué un succès populaire, nous allons travailler avec une agence pour cela. Nous souhaitons aussi rendre l’épreuve plus utile socialement en allant plus loin dans la recherche d’emplois pour les personnes handicapées. Et également augmenter la dotation du tournoi, actuellement de 60 000 dollars."
(Baptiste Blanchet, avec Marion Theissen)
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