Six Français seront en lice dans les différents tableaux de tennis-fauteuil à Roland-Garros 2024. Le tirage au sort, effectué ce lundi, a réservé quelques jolis duels.
France-Pays-Bas pour des duels de choix !
Le tirage au sort des tableaux de tennis-fauteuil de Roland-Garros 2024 a été effectué ce lundi 3 mai au Village de Roland-Garros. Chez les dames, Pauline Déroulède affrontera Aniek Van Koot (Pays-Bas, n°4) et Emmanuelle Mörch défiera Lizzy De Greef (Pays-Bas).
Côté masculin, Stéphane Houdet, n°9 mondial, aura pour premier adversaire le Britannique Gordon Reid. Guilhem Laget aura une belle carte à jouer face au Chilien Alexander Cataldo, qu'il a battu il y a quelques jours au tournoi de Royan. Quant à Frédéric Cattanéo, il sera opposé - encore !- à un Néerlandais, Tom Egberink.
Ksénia pour "baptiser" le tournoi juniors
Grande nouveauté cette année, une compétition juniors est organisée avec quatre épreuves au programme : simple juniors filles, simple juniors garçons, double juniors filles et double juniors garçons. Quatre joueuses et quatre joueurs participeront à cette nouvelle compétition (6 matches de simple et 2 matches de double) qui se déroulera les 6 et 7 juin. La Française Ksenia Chasteau, n°1 mondiale, tentera ainsi d'être la première à inscrire son nom au palmarès de cette épreuve.
"Je suis tête de série n°1 du tournoi et donc favorite, a confié la joueuse de l'ASPTT La Fourragère. Mais je sais que je vais devoir jouer très sérieusement, car ce seront les meilleures du monde que je vais devoir battre. Grâce à mes derniers résultats chez les seniors, j'ai passé de nouveaux caps avec de belles performances.
Il y a une pression autour de l'événement. J'ai déjà vécu un Grand Chelem junior à l'US Open mais je me rends compte petit à petit que ce n'est pas du tout la même chose. On est en France, il y a les proches, la famille, les amis, les sponsors, les médias qui sont beaucoup plus présents... Il va falloir gérer cette pression mais je m'en sens capable".
Les réactions au tirage
Pauline Déroulède : « C’est un Grand Chelem, il y a forcément du niveau sur les 16 joueuses présentes. Je vais faire comme à chaque fois, prendre match après match. On s’est déjà jouées avec Aniek, j’ai gagné, j’ai perdu... J’ai l’opportunité de bien jouer, je me sens bien. Je suis prête physiquement et mentalement, Bien sûr, ça va être un gros match et je suis contente de la jouer ici avec le public français pour me soutenir, car c’est sûr que ça aide. Et nous, les Français, on bénéficie de l’engouement de Paris 2024. Qu’on joue en fauteuil ou debout, on va jouer pour la France et ça parle à tout le monde. Jouer à Paris, ce serait un rêve absolu, ultime. Déjà, je me souviens des émotions que j’ai vécues l’année dernière à Roland-Garros, c’était unique. On s’entraîne pour ça, on se prépare pour ça. J’espère juste garder la tête froide, car je ne veux pas juste participer et « merci, au revoir ». L’objectif, c’est de faire pareil voire mieux que l’année dernière (quart de finale), c’est d’aller le plus loin possible. »
Emmanuelle Mörch : « L’année dernière, j’avais pris la n°1 mondiale qui n’avait pas perdu depuis très longtemps ! Là ça paraît plus abordable. La dernière fois que je l’ai jouée, il y a un an, ça avait été accroché, en trois sets. Je sais que j’ai des chances même si c’est une joueuse très solide qui a eu beaucoup de bons résultats ces derniers temps. Il ne faut pas la prendre à la légère ! L’objectif, c’est de jouer mon jeu à 100 %. C’est génial pour moi d’être ici. Je suis wild-card, c’est une chance et j’ai envie de saisir cette chance pour emmagasiner le plus d’expérience. »
Stéphane Houdet : "C’est Gordon Reid, n°5 mondial, au 1er tour. A New-York, en demi-finale de l’US Open 2023, j’ai pris une raclée contre lui (6/0, 6/3) mais il n’y a pas très longtemps, à l’ABN Amro de Rotterdam, c’était beaucoup plus serrée (défaite 7/5, 7/5). Je l’ai vu aussi très bien jouer à Munich sur cette battue. C’est un joueur de génie, le champion olympique de Rio. Un gaucher, qui sait tout faire avec sa raquette. Si je passe, ce sera face au vainqueur du match Hewett – Gerard, mais je n’aimerais pas être à leur place, car il s’agissait d’une finale ici même en 2020. Même en bas de tableau, certains premiers tours pourraient être des finales, ce qui montre à quel point le niveau monte. J’ai beaucoup travaillé sur un nouveau fauteuil et une nouvelle raquette. J’ai envie d’éprouver tout ça sur un grand événement".
Frédéric Cattaneo : « Le tableau est compliqué car il y a beaucoup de bons joueurs. Je vais faire mon maximum, pour me faire plaisir et pourquoi ne pas gagner le match. En sortant de l’entraînement, j’avais de bonnes sensations. J’affronte le Néerlandais Tom Egberink (7e). Je l’ai déjà joué (ndlr : Egberink mène 8 victoires à 6), j’ai déjà fait de bons matchs contre lui. A moi de faire ce qu’il faut, dans mon pays, pour honorer cette invitation. La clé du match sera d’évoluer sans stress, je sais qu’il a un meilleur revers que coup droit, on va essayer d’insister dessus ».
Guilhem Laget : « Je suis très content d’avoir obtenu la wild-card, très fier de jouer à Roland-Garros. C’est le plus grand tournoi du monde, donc un honneur de me retrouver parmi tous ces grands joueurs. J’ai un bon premier tour, face à adversaire, le Chilien Alexander Cataldo (12e ITF), qui m’a battu 2 fois mais contre lequel j’ai gagné une fois, récemment à Royan. Ça va être intéressant, je vais me donner au maximum. C’est très motivant, j’ai un peu plus d’expérience que lors de mon premier Roland-Garros. Le soutien du public va m’apporter beaucoup ».
