Pour sa 21e participation à Roland-Garros, Richard Gasquet n’aura rien à perdre en session de soirée face à Jannik Sinner, n°2 mondial, qu’il n’a jamais battu. Juste du plaisir à prendre.
Sa première à Roland-Garros remonte à 2002. Déjà 22 ans et même s’il parle désormais d’âge et de physique, Richard Gasquet affiche toujours un tennis éblouissant, à l’image de ce passing de revers en guise de balle de match, au premier tour face à Borna Coric : "Je sais que c'est un coup que je réussis souvent, a-t-il ensuite expliqué. Je sais que j’ai une grosse chance de le mettre. Après, c'est quand même la balle de match, c’est donc plus compliqué, mais je la glisse parfaitement. A ce moment-là, il y a beaucoup de soulagement. Ce jeu était capital pour moi et réussir à finir là-dessus, c'est beau."
Depuis ses débuts à Paris, l’ancien n°7 mondial qui a obtenu son ticket cette année via une wild-card a atteint les quarts en 2016, ainsi que les huitièmes à quatre reprises. Et si c’est à Wimbledon et l’US Open qu’il a enregistré ses meilleures perfs en Grand Chelem, en se hissant dans le dernier carré, il garde toujours le même plaisir d’évoluer à Roland-Garros : "C'est un match parfait pour moi, s’est-il réjoui. Une belle victoire ! La plus belle, je ne sais pas, mais un peu inattendue en tout cas. Je suis donc très content."
Le public toujours fidèle
« Ritchie » avait presque les larmes aux yeux, en écoutant le court Suzanne-Lenglen scander son nom après sa victoire. Révélé à l’âge de 9 ans sur la couverture de Tennis Magazine, Richard Gasquet a toujours eu une place à part dans le cœur du public parisien. Talent oblige sans doute. "Ce court Suzanne-Lenglen a un côté fabuleux, insiste-t-il. Le public est près des joueurs, c'est le court qui te porte beaucoup. J'ai fait des grands matchs ici. Le public est très chaud et cela m'a aidé du début à la fin. Quand t’as besoin d'eux, ils sont là. C'est important, parce que cela met la pression sur l'adversaire et toi, cela te donne plus d'énergie. C'était capital pour moi d'avoir ça."
Cela fait maintenant 6 ans que Gasquet, 124e au classement ATP, n’a plus dépassé le deuxième tour à Paris. Mais ici comme sur le circuit, le Français prend ce qu’il y a à prendre, toujours capable de surprendre, à l’image du titre qu’il avait décroché à Auckland en 2023, le 16e de sa carrière.