Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert se sont hissés en demi-finale du double après leur victoire sur la paire Nicolas Jarry et Maximo Gonzalez. Après leurs titres à Wimbledon (2016) et à l’US Open (2015), le rêve de s’imposer à domicile tient toujours ! Entretien.
Vous voilà en demi-finale à Roland-Garros. Une bonne chose de faite ? N. Mahut : C’est une super satisfaction d'autant qu'aujourd'hui, ce n'était pas notre meilleur match. On a réussi à le gagner au courage. On a mené un set un break. Ensuite eux sont revenus et ont beaucoup mieux joué à partir de ce moment là. Mais on s'est accrochés. Les conditions étaient plus lourdes et plus lentes que les autres jours. On s'est bagarrés et on est vraiment contents d’avoir gagné en deux sets parce que vraiment la fin était difficile.
P.H. Herbert : C'est difficile de prévoir des parcours en Grand Chelem. Mais on a réalisé quatre grand matchs et on est en demi-finale. Comme dit un vieux marabout, et j'adore cette phrase, on n'est pas à l'abri d'une victoire si on met toutes les chances de notre côté. Là, c'est ce qu'on a réussi à faire sur quatre matches, c'était des gros combats. On va refaire ça en demie. On va tout donner pour se donner une chance d'aller en finale. Pour l'instant, il y a avant tout une grosse demie à jouer (NDRL : contre Alexander Peya et Nikola Mektic, tête de série n°8)Dans un coin de votre tête, pensez-vous déjà à aller plus loin, jusqu'en finale, et gagner ? N. Mahut : Evidemment un peu. Là, on n'est plus qu'à un match de la finale. Mais l'objectif n'est pas de se projeter. Demain ou vendredi on a une équipe vraiment difficile à jouer. Ils sortent d'une victoire à Madrid, ils sont en confiance cette année. Bien sûr qu'on sait qu'on s'en rapproche. Mais l'idée est vraiment de rester concentrés sur nous, de faire ce qu'on a fait depuis le début du tournoi : d'être percutants, de bien servir, d'être ensemble, de ne pas se lâcher. Si on fait tout ça bien, il y a des chances qu'il y ait une bonne surprise à l'arrivée.Sentez-vous le public derrière vous, sachant qu'on se repose désormais sur vous et uniquement vous en ce qui concerne les chances françaises dans ce Roland-Garros ?N. Mahut : Le public a été fantastique depuis le début. On a joué notre premier tour sur un tout petit court, ils n'ont pas pu venir nombreux. Mais depuis le deuxième tour, on joue sur le court n°1 et à chaque fois c'est plein. Il y a des ambiances incroyables, on a l'impression de se retrouver en Coupe Davis. Forcément que ça nous aide, que ça nous pousse et que ça peut faire cette petite différence à l'arrivée. Vous étiez-vous mis une énorme pression avant ce Roland-Garros qui est sans doute le tournoi que vous espérez le plus gagner ?P.H. Herbert : Il y a une pression particulière avant de jouer Roland-Garros quand on est Français. C'est certain, je ne vais pas vous dire que les trois jours qui ont précédé le début de la compétition ont été soft au niveau du stress et de la tension. Mais maintenant on est dans la compétition, on sait que notre rôle est de tout donner point après point et de voir jusqu'où on peut aller. Pour l'instant on a réussi à aller jusqu'en demi-finales, c'est bien. Il faut déjà être fiers de ça. Et maintenant il faut se re-concentrer et essayer de faire encore un bon match en demie pour sortir de ce Roland-Garros sans regret.
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