Alizé Cornet, Lucas Pouille ou Corentin Moutet ont, entre autres, parfaitement lancé le tournoi des Bleus.
Le tournoi 2018 a démarré par une démonstration : celle de Grégoire Barrère (WC), totalement relâché face au Moldave Radu Albot pour ce qui restera comme le premier match du grand tableau sur le nouveau court n°18. Malheureusement pour Grégoire, son récital s’est arrêté tout prêt du but, sous la forme de deux balles de break, à deux sets zéro, 4-4. La suite fut ensuite beaucoup plus compliquée pour le protégé de Mathieu Rodriguez, pris par le stress, comme il l’a courageusement avoué, et incapable, après la perte de la troisième manche, de se remettre dans le sens de la marche. Mais Grégoire, l’un des joueurs français les plus performants du moment depuis janvier, a connu une expérience forcément enrichissante.Quelques minutes après la défaite de Barrère, le tennis français regardait avec étonnement l’évolution de Gaël Monfils, arrivé à Roland-Garros sans grande référence sur terre battue, ce qui avec lui n’est pas un problème en soi. Complètement baladé par l’une des révélations tricoloresde ces dernières semaines, Elliot Benchetrit, 19 ans, 302e mondial, La Monf a finalement retrouvé lucidité et lourdeur dans ses frappes pour boucler les trois sets suivants.Des explications à ce démarrage poussif ? "J'ai pris des médicaments avant de venir sur le terrain, a-t-il raconté. Je ne me sentais pas très bien, j'avais mal au bide, je ne sais pas pourquoi. Après je me suis mis à stresser. Mais j'avais mal au ventre depuis hier." Au tour prochain, Monfils aura fort à faire face à Martin Klizan, sorti aux forceps des qualifications puis vainqueur du Serbe Laslo Djere ce dimanche, et dont la confiance est forcément au beau fixe.Comme attendu, le court numéro 7 s’est enflammé pour Corentin Moutet (WC). Le sociétaire du TCP était scruté dans la mesure où il avait déjà battu son adversaire du jour, à qui il rend 36 cm et 20 ans : Ivo Karlovic. La première rencontre entre les deux hommes, à Quito en février, s’était décidé au tie break du troisième set. Là encore, comme souvent avec le géant croate et son service « maousse » costaud, on eut droit à des jeux décisifs. Deux en l’occurence, dans le premier et le troisième set, tous remportés par le Parisien super opportuniste à la relance.Et comme Moutet, très impliqué mentalement, avait réussi à chiper par deux fois l’engagement du Croate dans le deuxième set, la messe était dite. Premier Roland, première victoire et première victoire en Grand Chelem après sa défaite d’entrée à Melbourne où il avait également reçu une invitation. Prochain adversaire pour le Français : un outsider du tournoi en la personne de David Goffin.
Quelques minutes plus tard, Moutet a été accompagné au deuxième tour par le numéro un français Lucas Pouille. Dans l’inconnu après sa discrète saison sur terre battue, mais satisfait de son travail à l’entraînement comme il l’avait expliqué, le Nordiste a réussi face à l’imprévisible russe Daniil Medvedev une entrée comme en rêvent tous les joueurs du tableau. Trois sets totalement maîtrisés dont le seul point noir aura été un break concédé en début de deuxième set, un retard immédiatement rattrapé.
"Je m'en suis sortie. La situation était super mal embarquée. Je n’étais pas dans le match, je ne me sentais physiquement pas prête, pas en confiance. Au final, j'ai réussi à surmonter mes peurs, mes doutes. Je l'ai emporté au combat. C'est satisfaisant et c’est une entrée en matière qui me donne beaucoup de repères pour la suite." Ces propos sont signés Alizé Cornet (tête de série n°32) et résument parfaitement les 1h59 de jeu de son duel face à l’ancienne finaliste du tournoi, l’Italienne Sara Errani (75e mondiale). Un vrai bras de fer en fond de court où l’ex-numéro un française, qui souffre en plus des adducteurs, a dû remonter un set de handicap avant de trouver la clef dans la troisième manche en variant les trajectoires et en distillant quelques amorties.Soulagée et heureuse, donc, Alizé retrouvera une compatriote au tour suivant : la gagnante du match entre Pauline Parmentier et Chloé Paquet. Un match interrompu par la nuit à 3-1 Parmentier dans la troisième manche alors que Paquet venait de recevoir un traitement médical au mollet.
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