Grande nation de l'arbitrage, la France compte six badges d'or, la catégorie la plus prestigieuse. Rencontre à Roland-Garros avec cinq hommes et une femme qui rythment les duels des plus grandes stars du circuit.
"J'ai commencé l'arbitrage dans mon club pour officier sur les rencontres par équipe avant de poursuivre mon cursus international après mes études. J'ai toujours voulu voyager, découvrir de nouvelles cultures, et l'arbitrage a tout de suite été une vraie passion. Un tournoi comme Roland-Garros se prépare toute l'année, mais plus particulièrement dès que la saison sur terre battue commence : prendre ses repères, revoir les techniques spécifiques et donc officier sur un nombre suffisant de matchs... Après Roland-Garros, début de la saison sur gazon et donc direction Wimbledon pour trois semaines ! Puis une école de badge blanc en tant que "professeur" pour faire passer l'examen international de niveau 2. Un peu de vacances... et l'US Open fin août".
"J'ai débuté l'arbitrage par passion pour le tennis, pour rendre service a mon club qui recherchait des arbitres et enfin parce que cela me permettait de voir et passer du temps avec les amis / collègues arbitres de ma région. L'attrait des grands tournois et des voyages à l'étranger m'a poussé à faire de cette passion mon métier. Roland-Garros est un événement spécial dans la saison de chaque arbitre français. Je le prépare avec quelques tournois sur terre battue pour lesquels j'ai beaucoup d'affection et dans lesquels je me sens bien. Le tournoi de Monte-Carlo ou le tournoi de la mon club, la Villa Primrose de Bordeaux, par exemple. A la suite de Roland-Garros, je serai sur Wimbledon avec une préparation au gazon sur le tournoi WTA de Majorque".
"Il y a une douzaine d'années, mon club a eu besoin d'un arbitre pour régler un litige lors d'un match... et on m'a fait monter sur la chaise ! J'ai dépanné en tant qu'arbitre pour les matchs par équipes et en tant que juge de ligne sur le tournoi Future de mon club. Je me rappelle d'un match où j'ai fini en pleurant et en me disant : plus jamais. Et voilà où j'en suis aujourd'hui. Je ne sais pas si j'ai choisi de me lancer dans l'arbitrage ou si c'est l'arbitrage qui m'a choisie... mais une chose est sûre, c'est que la passion et l'amour du tennis m'ont amené à continuer dans cette direction. Afin de préparer au mieux Roland-Garros, j'ai adapté mon calendrier afin de faire plusieurs semaines sur terre battue et j'ai également fais en sorte de ne pas enchaîner trop de semaines avant le tournoi, afin d'arriver en forme. Auparavant arbitre WTA, j'ai démarré 2019 en rejoignant l'élite team de l'ATP. S'intégrer dans une nouvelle équipe, participer à de nouveaux tournois, gagner la confiance des joueurs, se faire sa place sont tous les défis auxquels je dois me confronter aujourd'hui. C'est un gros challenge pour moi mais également une grande fierté, étant la seule femme dans ce groupe".
"J’ai toujours joué au tennis depuis l’âge de 4 ans. J’ai été 4/6 à mon meilleur classement et j’ai goûté à l’arbitrage dans mon club car mon père était jugé arbitre du tournoi et quand il cherchait des officiels, j’étais au club très souvent. Ensuite, j’ai officié de 13 à 18 ans dans ma ligue et plus précisément lors du tournoi des Petits-Princes. Ensuite, premier Roland-Garros en 1996 à l’âge de 15 ans et demi. Et le 22eme Roland cette année ! Préparation avec les tournois de Monte Carlo, Budapest, Estoril, et le challenger d’Aix-en-Provence, tous sur terre battue. Concernant mon actualité, j'ai eu un nouveau contrat à l’ATP cette année, donc une nouvelle position. J’ai déjà fait pas mal de finale cette année ce qui change un peu ma situation par rapport aux années précédentes".
"Avant de commencer l'arbitrage je travaillais dans la restauration. Passionné de tennis, un de mes clients régulier était le président de la Fédération française de tennis de l'époque. Au cours d'une discussion, un soir où je lui disais que j'allais prendre une année sabbatique, il m'a dit "toi qui aime le tennis si tu as du temps pourquoi tu n’essayerais pas l'arbitrage? On a toujours besoin d'arbitre". Il m'a donné le contact du responsable de la ligue Côte d'Azur de tennis, j'ai commencé comme cela, ça m'a plu et j'ai persévéré. La préparation pour Roland-Garros passe par la tournée terre battue, j'ai fait les tournois de Charleston, Istanbul, Madrid et Strasbourg avant d'arriver ici. Après Roland-Garros, quelques jours de repos avant la saison sur gazon avec Eastbourne et Wimbledon avant les USA pour la tournée de préparation de l'US Open".
"Je jouais au tennis à l’âge de 9 ans, et a 14 ans, j’ai commencé à arbitrer pour dépanner mon président de club et cela m’a tout de suite plu. Arbitrant toute l’année je n’ai pas de préparation particulière si ce n’est que j’essaie de faire deux ou trois sur terre battue afin mes repères et être plus a l’aise sur terre battue. Je fais 18 semaines avec la WTA et j’officierai également à Wimbledon et a l’US Open, pour espérer finir l’année au WTA Finals à Shenzhen cette année".