Les dames ont été à la peine pour leur entrée en lice mais Corentin Denolly verra le deuxième tour.
Ce deuxième jour des Qualifications, notamment marqué par le lancement du tableau féminin, a moyennement souri au tennis français. Des cinq joueuses programmées trois (Sarah Cakarevic, Manon Arcangioli et Tessah Andrianjafitrimo) se sont inclinées en deux sets. Audrey Albie, en revanche, était en ballotage favorable puisque la joueuse du Périgord menait 3-0 dans la troisième manche face à la Roumaine Irina Bara. Avant que la pluie ne stoppe son bel élan. Diane Parry, elle, programmée en dernier match, n’a pas joué.
Ces trois défaites s’expliquent par le fait que les représentantes tricolores sont en moyenne classées aux alentours de la 300e place et affrontaient des joueuses globalement classées 200 places devant elle. C’est beaucoup. Et si victoire il y avait eu, cela aurait été un très bel exploit.
Premier succès pour Denolly
La perf du jour est venue du tableau masculin. Elle est signée Corentin Denolly (photo). Sur le court n°7 rénové, le gaucher du TC Grenoble, 20 ans, 427e mondial, bénéficiaire d’une wild card, a parfaitement su garder son calme et sa ligne de conduite lors de la troisième manche de son match face à l’Australien John-Patrick Smith. Et pourtant, le protégé d’Augustin Gensse a compté un break de retard dans le troisième set face à un joueur qui le précède de 230 places dans la hiérarchie. "Je me suis alors dit que je n’avais rien à perdre et que si je faisais les choses comme je sais les faire, ça allait passer" a-t-il ensuite avoué.
Pour cette deuxième participation à Roland-Garros, Corentin, qui affectionne la terre battue, devra hisser son niveau de jeu puisque l’attend désormais, pour une place au troisième tour, l’un des joueurs les plus costauds du tableau : l’Argentin Guido Andreozzi (n°9/109e mondial), récent demi-finaliste des tournois Challenger d’Aix-en-Provence et de Bordeaux. "Je sais que c’est un terrien et je sais aussi qu’il y aura une qualité de balle un peu plus franche, ce qui va me permettre de mieux m’exprimer" poursuit-il. Denolly n’a affronté qu’une seule fois un joueur de ce niveau, à savoir Stefanos Tsitsipas, en mars dernier au Challenger du Gosier.
Evan Furness, 19 ans, 457e ATP, n’aura pas connu le même destin. Sa belle qualité de frappe en coup droit aura été insuffisante face au Serbe Pedja Krstin, 247e mondial (6/3, 6/1). Mais c’était une première pour lui à Roland-Garros. Toujours un moment à part dans la carrière d’un joueur français.
Un clin d’oeil à Stéphane Robert pour finir. Le vétéran globe-trotter s’est incliné face à Ernests Gulbis, 7/5, 6/4, non sans avoir obtenu deux balles de première manche. Robert s’arrête-là donc pour ce Roland-Garros 2018. C’était le onzième de sa carrière. Et peut-être pas son dernier malgré ses… 38 ans. Ce garçon est inoxydable.
A Roland-Garros, Christophe Thoreau
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