Le club breton a remporté le titre de champions de France par équipes 2025 après une victoire 4-2 face à la Villa Primrose.
C’est un titre dont ils rêvaient depuis longtemps. Vainqueurs en 2013 et troisièmes des phases de poule l’an passé, le TC Quimperlé était à la recherche d’une victoire finale pour venir récompenser les efforts d’une édition particulièrement réussie. Les hommes de Julien Lepère n’ont pas perdu le moindre match lors des phases de poule, terminant logiquement en tête de leur groupe avec trois victoires et deux matchs nuls.
"C'est magique, incroyable. On est venus défier une belle équipe qui a fait un beau parcours. Sur notre campagne, on a été très solides et homogènes. Je suis très satisfait" a déclaré le capitaine après l'issue d'une longue journée d'attente et de suspense.
Grégoire Jacq en tête de file
Grégoire Jacq n’avait pas disputé le moindre match en simple de ce cru 2025 des "interclubs". Il a pourtant mené son équipe vers le succès contre l’impressionnante équipe de Villa Primrose d’Édouard Roger-Vasselin. En simple, ce grand spécialiste du double a su remplacer Manuel Guinard (souffrant du genou et indisponible pour l’occasion) au pied levé en prenant le meilleur sur Elliot Benchetrit. Une première manche rapidement empochée avec un double break aisément acquis, puis un deuxième set bien plus accroché – mais pas suffisamment pour le faire douter (6/2, 6/3). "C’est un peu inattendu, mais je suis très content, appréciait-il après cette première sortie sur la terre de l’US Colomiers Tennis. Je suis très content d’avoir ramené le premier point à l’équipe, j’ai pris beaucoup de plaisir. Je me suis vraiment senti bien tout le match, même dans les moments un peu plus difficiles, où je me suis fait breaker deux fois".
© André Ferreira / FFT
Longtemps éloigné des terrains, Grégoire Jacq a été décisif ce samedi pour le TC Quimperlé
Dans le même temps, Hugo Grenier (Primrose) et Alexey Vatutin (Quimperlé) évoluaient sur le court d’à côté. Mal embarqué dans la première manche, le joueur du club occitan s’est finalement repris pour l’emporter au super tie-break (5/7, 6/2, 10-4). Mais à 1 partout entre les deux équipes, les Bretons ont trouvé la faille deux fois de suite. L'Ukrainien Vitaliy Sachko dans un premier temps, contre Mathias Bourgue (6/4, 7/5) puis le Hongrois Zsombor Piros auteur d’une performance majuscule face à Richard Gasquet (3/6, 6/3, 10-8). Rapidement devant après le gain du premier set, celui qui a annoncé prendre sa retraite après la prochaine édition du tournoi de Roland-Garros a manqué d’agressivité. Solide en fond de court et parfait sur ses mises en jeu, Piros a logiquement dominé l’ancien 7e joueur mondial.
Au bout de la nuit, après près de cinq heures de jeu, il était alors temps de laisser place aux doubles. Une victoire aurait pu suffire au TC Quimperlé pour soulever le trophée plus de dix ans après la dernière fois, mais la paire formée par Elliot Benchetrit et Hugo Grenier a empêché David Pel et Vitaliy Sachko de mettre un terme au suspense insoutenable qui s’annonçait (7/6(1), 6/2).
Comme un symbole, Grégoire Jacq – accompagné du Néerlandais Sander Arends – a conclu cette journée comme elle avait commencé : par un succès tonitruant, qui récompense des mois de travail et permet à tout un peuple de célébrer, pour une année bien particulière : celle des 60 ans du TC Quimperlé.
"Ça a été incroyable, ça a été si long ! Nerveusement c’est dur, mais à 3-1 on s’est dit : ‘punaise, on est qu’à un point de la victoire’, ça a été extraordinaire !", jubilait Grégoire Jacq sur un court envahi par des supporters enchantés et vêtus de drapeaux blanc et noir pour l’occasion. Face à Richard Gasquet et Édouard Roger-Vasselin, habitués de l’exercice, ils ont tenu jusqu’au bout pour l’emporter au super tie-break, sur la première balle de match à 9-7.
Un premier service parfait de Jacq, un smash de son adversaire et ils pouvaient laisser exploser leur joie. "Je suis super content, je n’avais jamais joué de finale de Pro A… On se retrouve à gagner, ce n’était pas attendu du tout. Et maintenant c’est la fête, avec tout le monde !", a-t-il conclu.