Stéphane Houdet et Nicolas Peifer s’affrontent en demi-finale, ce jeudi à Melbourne. L’Alsacien s’est au passage offert le n°1 mondial.
Lorsqu’un ultime service a laissé son adversaire sans réponse, Nicolas Peifer a levé les bras dans un grand cri de joie. Ce mercredi, l’Alsacien a réussi ce qu’il convient de qualifier de “gros“ match pour éliminer le n°1 mondial Gustavo Fernandez d’entrée d’Open d’Australie (4/6, 6/3, 6/2). Une victoire d’autant plus significative qu’il y a tout juste un an, l’Argentin s’en était sorti, en trois sets, face au Tricolore en finale à Melbourne.“Ç’a été un super gros match, s’est réjoui Nicolas Peifer. J’étais vraiment super motivé. Comme l’année dernière, j’avais perdu contre lui en finale en trois sets, 6-0 dans le troisième, ça m’a un peu servi de leçon. Je me suis dit : ‘cette fois-ci, il ne faut pas que je me loupe, c’est moi qui dois y aller !’ Côté tennis, j’ai bien frappé, je suis bien rentré dedans et puis tout rentrait donc c’était plutôt cool (sourire). Et puis j’ai réussi à le prendre deux ou trois fois de vitesse et ça m’a un peu aidé aussi.“
En demi-finales ce jeudi, le Mosellan sera opposé à Stéphane Houdet, puisque ce dernier est parvenu à aller au-delà de sa douleur à l’épaule pour se défaire de la wild-card australienne Adam Kellerman (6/2, 6/0).“J’ai servi alors que je pensais devoir le faire à la cuillère, a analysé le n°3 mondial. Maintenant, je fais attention : je suis à 25 ou 30 km/h de ma vitesse habituelle, je ne prends pas de risque, je joue des zones un peu tranquilles. Ça s’est plutôt bien passé, mais ça reste interrogatif car je n’ai pas vraiment été testé. Demain (jeudi), si je ne trouve pas de zones, si je ne peux pas servir, si je peux pas accélérer… ce sera une autre histoire.“Dans ce qui s’annonce comme le 40e duel en carrière entre les deux Français, la clé ne sera bien évidemment pas que tennistique. “On se connait par cœur, a prévenu Stéphane Houdet. On connaît nos jeux donc on sait ce qu'il faut faire. Après, il faut l’appliquer, être sérieux, trouver les bonnes zones avec régularité et surtout, des deux côtés, gérer les émotions.“ Et de conclure : “ce sont des matches qui se jouent beaucoup entre les deux oreilles.“(À Melbourne, Myrtille Rambion)
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