Pour son premier tableau en Grand Chelem, Jessika Ponchet, 21 ans et bénéficiaire d’une wild-card, affronte Garbiñe Muguruza, mardi à Melbourne. Et s’en réjouit. Rencontre.
En cette fin d’après-midi ensoleillée, enfin, à Melbourne Park, Jessika Ponchet s’affaire à l’entraînement sur la Margaret Court Arena. Sa journée a pourtant commencé tôt, puisque, comme souvent, la Landaise était déjà sur les courts à 7h du matin. Avec en prime en ce dimanche, le bonheur d’avoir pu taper sur le central, histoire de bien débuter ce dernier jour de calme relatif avant la tempête du tournoi. Mais c’est bien sur la “MCA“, comme on l’appelle ici, que la 256e mondiale a choisi de finir sa semaine d’entraînement pré-Open d’Australie.La raison est simple : c’est là qu’elle défiera –en night session- Garbiñe Muguruza, pour son entrée en lice dans le tournoi, mardi (9h, heure française). Un duel qui, loin de lui faire peur, la réjouit au contraire. Même si elle s’attend bien évidemment à ce que la championne de Roland-Garros 2016 lui rende difficile cette première expérience d’un tableau de Grand Chelem. “J’étais super contente en voyant le tirage, confie la jeune femme de 21 ans dans un petit rire, parce que je voulais vraiment voir le niveau. Je n’en avais pas encore eu l’occasion, là je vais l’avoir !“
“Un grand merci à la FFT“Si Jessika Ponchet donne l’impression d’évoluer sur un petit nuage dans les allées de Melbourne Park, où elle affiche en permanence un large sourire, une fois sur le terrain, même d’entraînement, la concentration et l’implication reprennent leur droit. “Quand on m’a annoncé la wild-card, explique-t-elle, avec ma mère, qui est ma coach de toujours, on était folles de joie. Depuis toute petite, l’Australie et les kangourous, c’était un rêve ! Ça veut dire que la Fédération voit le travail que je fournis toute l’année.“Là, l’émotion n’est pas loin.“Parce que c’est vraiment beaucoup de travail, souligne-t-elle. Et beaucoup de sacrifices pour ma famille. De voir que la Fédération l’a vu et nous aide, c’est vraiment génial. Un grand merci.“ Arrivée très tôt en Australie accompagnée de sa mère Olivia justement, ancienne -30 et 330e mondiale, pour disputer un tournoi préparatoire à Adelaide, Jessika Ponchet a eu le temps de s’acclimater au décalage horaire –“je n’avais jamais eu d’aussi gros jet lag“- et aux conditions estivales des antipodes. “Ça s’est super bien passé“, se réjouit-elle.
“Ils gagnent avec moi et perdent avec moi“
Depuis une semaine, elle peut également compter sur deux soutiens supplémentaires de taille : son père et son petit frère ont fait le voyage jusqu’à Melbourne et la famille Ponchet a pris ses marques dans un appartement non loin du stade. Inutile de préciser que les deux néo-arrivants en Australie jouent au tennis… Matt, le cadet, est même classé 5/6 à 13 ans. On est vraiment une équipe, explique Jessika Ponchet. Quand je gagne, ils gagnent avec moi et quand je perds, ils perdent avec moi.“
La jeune femme n'oublie pas le reste de son équipe, restée en France. “Il y a aussi mes préparateurs et mes kinés, s'empresse-t-elle d'ajouter, qui m’envoient constamment des messages et me suivent en permanence. Mais c'est sûr qu'être ici avec mes marents et mon frère, c'est un plus. On est vraiment tous soudés, c’est super. Je suis contente de les avoir !“ Mais sur le terrain, mardi, face à la 3e mondiale, Jessika Ponchet sait bien qu'elle ne pourra compter que sur elle-même.(À Melbourne, Myrtille Rambion)
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