Stéphane Houdet s’est procuré trois balles de match en finale, avant de s’incliner face à Shingo Kunieda (4/6, 6/1, 7/6). Entretien.
Pour la première fois programmée sur la Margaret Court Arena, la finale messieurs du tournoi de tennis en fauteuil a tenu toutes ses promesses, ce samedi à Melbourne. Pendant 2h41, Stéphane Houdet et Shingo Kunieda ont produit un spectacle d’une intensité folle. Longs rallies, services gagnants, coups sur les lignes, variations de rythmes et de trajectoires : tout y était. Malheureusement pour le Français, il s’y est procuré trois balles de match avant de s’incliner (4/6, 6/1, 7/6).Le Japonais, ancien n°1 mondial, est en train de réussir son retour au sommet, après des blessures à répétition. Trois ans après le précédent – c’était contre Stéphane Houdet, déjà- il s’est donc offert un autre titre à l’Open d’Australie, privant le champion olympique tricolore de justesse du doublé Flushing-Melbourne. “La dernière fois, j’avais eu deux balles de match, a commenté sur le court le n°3 mondial, très déçu, cette fois-ci, j’en ai eu quatre ou cinq (trois en réalité, ndlr). Je crois qu’il me faudra une troisième tentative pour y arriver.“
Quelques minutes après la cérémonie de remise des trophées, Stéphane Houdet est revenu plus posément sur cette défaite. “Ça se joue à un point, trois fois de suite, quoi…“, a-t-il lâché dans un souffle. Avant de concéder que cette campagne australienne, soldée par une finale en simple à Melbourne et le titre en double aux côtés de Nicolas Peifer, est loin d’être ratée. D’autant que Stéphane Houdet était très incertain en début de semaine, en raison d’une blessure à l’épaule. “Il faut que je relativise, c’est vrai, a-t-il reconnu en souriant. Mais bon, là, il y a un peu d’amertume car cela m’aurait fait un cinquième titre du Grand Chelem en simple.“Sur le court, Shingo Kunieda lui a donné rendez-vous à Roland-Garros. Un message qui est passé à 100% dans le clan français. “Oui, j’y pense aussi, a réagi Stéphane Houdet. Surtout que mine de rien, je continue à progresser. Et là, j’ai bien vu que j’étais plus puissant sur mes coups, pas tout le long du match, parce que l’apprentissage prend du temps, mais ça va venir. Donc, oui, oui, on peut se donner rendez-vous. Sans oublier les autres, parce que dans les “huit“, là, c’est très compliqué à chaque tour.“(À Melbourne, Myrtille Rambion)
Sur le même sujet
Une semaine en bleu : une première en ITF et en juniors, un retour en force en beach tennis
25 novembre 2024
Pro A dames, dernière journée : une finale surprise Villiers le Bel-Eaubonne !
24 novembre 2024
Pro A messieurs, dernière journée : Primrose rejoint Quimperlé en finale
23 novembre 2024