Récent champion du monde avec son partenaire Mattia Spoto, le Français vit un "rêve". Mais il voit plus loin et vise le trône du classement mondial.
Nicolas, tu te réveilles ce lundi en tant que champion du monde de beach tennis. Comment te sens-tu ?
C'est une énorme satisfaction, un rêve. Pour moi comme pour Mattia Spoto. Ça fait deux semaines que je dormais mal : j'étais vraiment stressé, je ne pensais qu'à ce titre. Donc là, de gagner, ça va surtout me permettre de mieux dormir (rires) !
Vous êtes menés 5-2 dans le premier set, avant de l'emporter 7/5, 6/2. Comment avez-vous retourné la situation ? Il y a eu un déclic à un moment particulier ?
En fait, au début, tout tourne en leur faveur. Il y a eu trois jeux, à 40A, qu'ils gagnent. C'est un peu bête à dire, mais ça aurait pu tourner en notre faveur et on aurait pu mener 5-2. Mais ça se passe mal, je vois que Mattia a la tête basse, qu'il n'est pas au mieux...
Je lui dis "maintenant on se lâche, on s'amuse, on fait des coups gagnants, même des trucs farfelus si tu veux". Et puis Mattia a commencé à jouer super bien, à ne sortir que des coups gagnants. C'est son style : quand il est en feu, il ne fait que des hot-shot. Et ce sont eux qui ont commencé à montrer des signes d'inquiétude.
En plus, c'est un titre acquis face aux numéros 1 mondiaux (Michele Cappelletti et l'Espagnol Antomi Ramos Viera). Ça donne encore un peu plus de prestige à ce trophée ?
Oui, on les connaît bien. On est à 5 partout dans nos confrontations. C'est une très bonne paire, mais on ne les craint pas, et ça donne de gros matchs.
Tu peux nous parler de ton partenaire ? Tu disais que c'est un joueur qui fait le show.
C'est un joueur hyper spectaculaire, il peut faire des coups incroyables. Souvent il fait un truc dingue et moi, derrière, j'ai juste à conclure en smash.
De mon côté, je suis très fort au-dessus de la tête, je suis bon au service et en smash. Lui est plus petit, et il est très bon dans l'échange, sur le côté technique.
On est vraiment complémentaires, on sait qu'on peut aller très loin. D'ailleurs, les championnats du monde, c'était vraiment l'objectif principal de cette année.
Et maintenant, tu as un nouvel objectif principal ?
Oui, en cas de victoire lors de mon prochain tournoi, à Brasilia (un Sand Series Classic, l'équivalent d'un Grand Chelem, ndlr), je serais numéro 1 mondial. Il y a eu plus de points attribués cette année pour les Mondiaux, donc on est très proches. Je suis surmotivé, vraiment surmotivé.
Tu vas avoir du mal à dormir donc...
Oui ! A chaque fois, je suis très stressé et mon sommeil s'en ressent. Mais ça me fait bien jouer, donc ça me va (rires).(Recueilli par E.B.)
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