Nouveau rendez-vous avec le meilleur beacheur du monde. Dans cet épisode 10, Nicolas Gianotti revient sur ses vacances estivales, son dernier titre en Sand Series mais aussi sa place de n°1 mondial... menacée !
Nicolas, on t'avait laissé fin juin avant une période de vacances en France. Est-ce que tu as pu recharger les batteries ?
Oh oui ! Je suis allé à Montpellier et en Normandie pour voir mes parents et ma belle famille. J'ai vraiment coupé pendant deux semaines avant de reprendre l'entraînement. J'ai aussi profité d'être en France pour passer des IRM aux genoux et au poignet droit, qui me gênent un peu. Heureusement, rien de préoccupant. Tout va bien.
As-tu profité de la période d'entraînement pour travailler sur des points en particulier ?
Pas vraiment en fait. Avec mon partenaire (Mattia Spoto), on a surtout travaillé les schémas tactiques, les combinaisons... On sait qu'on a des difficultés contre certains adversaires en particulier, donc on a perfectionné des choix tactiques différents qu'on pourra utiliser face à eux.
En parlant de partenaire, pendant les vacances, tu as participé à un tournoi avec un joueur différent, le Brésilien Leonardo Garrossino Branco...
Oui, j'ai fait un tournoi avec un petit jeune, 10e mondial (12e actuellement). C'était prévu depuis plusieurs mois, une marque m'avait contacté pour cet événement. On appelle ça des clinics au beach. Ça ne s'est pas super bien passé, on a perdu au 2e tour, mais ça m'a permis de rentrer plus tôt en France (rires). J'ai un peu de mal à me motiver lorsque les tournois ne sont pas prioritaires. Mon partenaire n'était pas en confiance non plus, il n'a pas très bien joué. On a perdu au "super tie" contre des petits jeunes qui avaient plus faim que nous, tout simplement.
En revanche, aucun souci de motivation au Sand Series de Saarlouis que tu as gagné après une superbe finale.
Non là, je suis toujours motivé pour ces tournois ! La finale a été "chaude" : on est malmenés contre des joueurs qui nous avaient battus deux fois cette saison (Giovanni Cariani et Daniel Mola), on sauve des balles de match au deuxième set à 5-4 puis au super tie-break, mais on arrive quand même à gagner.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas joué une finale avec un si bon niveau de jeu, c'était vraiment génial. J'étais bien content de gagner car si je perdais le match, je perdais aussi la place de n°1 mondial au profit de Cappelletti. Ça c'est joué à un point près...
Ta place est toujours menacée ?
Totalement. Si Cappelletti et Baran remportent les championnats du monde (NDLR qui débutent cette semaine), ils seront n°1. Sinon il faut faire des calculs par rapport à notre performance et la leur. Mais les données sont simples : si je veux être sûr de garder cette place, il faut qu'on gagne le tournoi.
Dans tous les cas, la motivation n'est pas très compliquée à trouver pour ce genre de tournois. Mais être n°1 est juste une conséquence et, désormais, j'accorde beaucoup moins d'importance à cette place. Je n'en fais plus une montagne. J'ai réussi à n°1 durant toute une année. Je sais que je perdrai cette place un jour, j'en suis conscient, je l'accepte désormais. Maintenant, mon objectif est de gagner le maximum de matchs et de tournois. Et si je gagne beaucoup, la récompense est d'être n°1.
Tu as hâte de jouer le Mondial ?
Oui, car c'est un tournoi très différent par rapport à la saison régulière. Il y a une magie autour de ce tournoi. Je suis un peu à la maison, entre guillemets, car mon partenaire est italien, comme mon coach. Je parle bien italien maintenant, je vais pouvoir pratiquer un peu plus que d'habitude !
Ça va être une compétition très difficile : tous les meilleurs sont au rendez-vous, il n'y en a pas un qui manque à l'appel. Mathieu Guégano, avec qui j'ai remporté les championnats de France fin août, est là. Chez les filles, il y a aussi Maire Bray et Lola Barrau qui sont présentes.
Quel sera le programme après les championnats du monde ?
Je vais faire le tour de l'Italie en voiture. J'espère qu'on passera des vacances heureuses, il faudra que je gagne le Mondial pour ça (rires). Puis j'enchaînerai avec une semaine de prépa pour les championnats d'Europe, du 26 au 29 septembre, en Grèce. Après, il y aura deux BT 400 et un Sand Series. L'automne sera chargé !
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