La semaine dernière, Loïs Boisson a remporté le 33ème Open du Havre, son deuxième titre professionnel.
La jeune joueuse de 19 ans s’est imposée en finale au Havre et a remporté un deuxième titre en France. Elle continue de travailler pour continuer de rêver plus grand et évoque son avenir et ses ambitions.
Tu as remporté un nouveau titre, félicitations ! Comment s’est passé ce nouveau tournoi et cette nouvelle victoire ?
Ça faisait six semaines que je n’avais pas joué en tournoi, mais je suis contente de mon retour, la semaine s’est bien passée. Les premiers matchs ont été assez faciles, j’ai vraiment fait ce qu’il fallait et je me suis facilité la tâche. Ensuite, la demi-finale et la finale ont été un peu plus compliquées, j’ai eu plus de mal à terminer les matchs, mais je m’en suis sortie en trois sets.
C’est ma deuxième victoire, après celle de Dijon en septembre, ça fait du bien forcément, dès qu’on gagne un tournoi on est content. Après, on a forcément vu des choses à améliorer mais aussi des points positifs, donc c’est très bien dans l’ensemble, ça m’a bien servi. Et en plus, il y a la victoire au bout, donc on est vraiment contents.
Quelle est la prochaine étape ?
Vendredi, je vais sur un ’25 000’ en Italie et j’enchaîne avec deux ’60 000’ en Suisse. Ensuite, je ne sais pas, ça dépendra du classement et des wild-cards. Mais, à plus long terme, forcément je pense à Roland-Garros. C’est dans deux mois, c’est un objectif.
Sinon, en règle générale, je n’aime pas trop me fixer d’objectifs de classement, parce que je n’aime pas avoir de limites. Je préfère me concentrer sur le jeu, mais c’est vrai qu’il faut parfois que ce soit plus concret.
Si je dois le verbaliser, l’objectif final c’est d’essayer d’entrer en qualifs des Grands Chelems avec mon classement dès l’année prochaine. J’essaie malgré tout de ne pas me mettre trop de pression avec le classement et de me concentrer sur le terrain, mais je le regarde forcément et je le connais chaque semaine.
Peux-tu me parler de ta structure d’entrainement ?
Je suis toujours licenciée à Clermont mais je viens de changer de structure et j’ai commencé avec un nouvel entraineur il y a deux semaines qui va m’accompagner sur les tournois. Mon kiné et mon préparateur physique sont à Annecy, tout comme ma famille. Comme base d’entrainement, je n’ai pas encore trouvé, mais je fais au moins trois heures de tennis par jour et une heure et demie de physique.
C’est quoi ton plus grand rêve ?
J’en ai plusieurs… On va dire que le premier c’est de gagner Roland-Garros. Enfin, je rêve de gagner un Grand Chelem, mais si je devais choisir entre les quatre, ce serait celui-là. Et puis l’objectif, plus que le rêve, c’est d’être top 10 un jour.
Est-ce qu’il y a un match que tu as vu qui t’as marqué ?
Je suis une grande fan de Rafael Nadal, donc forcément quand il a gagné son 13ème titre à Roland-Garros, ça m’a fait quelque chose. Je l’ai vu à la télévision et j’ai ressenti tellement d’émotions. Et ensuite, quelques temps après, j’ai eu une wild-card pour jouer Porte d’Auteuil, j’ai joué sur le court Philippe-Chatrier pour m’échauffer et j’ai ressenti tout ça. C’est un moment qui m’a marquée, je me suis dit : "c’est la que je veux être !"
© CORINNE DUBREUIL / FFT
Loïs Boisson sur la terre battue de Roland-Garros en 2022.