En Winter Cup, l'équipe de France garçons des moins de 14 ans s'est qualifiée pour la phase finale de la compétition. Décryptage du jeu des espoirs bleus avec leur coach, Gérald Brémond.
De jeunes pousses à suivre de très près... L'équipe de France U14 s'est qualifiée le week-end dernier pour les phases finales de la Winter Cup.
Lors des qualifications, les Bleus - Daniel Jade, Jules-Nicolas Rimbaud, Arthur Lenglet - ont atteint la finale, perdue au double décisif contre la Pologne. Mais ils seront bien en Allemagne du 16 au 18 février pour la suite de la compétition.
Présentation de ces jeunes espoirs tricolores avec leur capitaine, Gérald Brémond.
Comment s'est déroulé le tournoi qualificatif?
Jules Rimbaud avait mal aux genoux et a donc été ménagé pendant les trois jours de matchs. On a joué essentiellement avec Daniel Jade et Arthur Lenglet, qui ont assuré la qualif', mais ont un peu plongé physiquement sur le dernier double.
C'est bien d'aller en immersion à l'étranger avec les trois, on passe des moments privilégiés. Avant d’être une compétition, ce genre d'événement est une aventure humaine.
Ce sont de bons mecs, très sympas. Ils se connaissent assez bien. Daniel avait déjà été intégré car je l'avais emmené au tournoi de Bolton avant les Petits As de Tarbes.
Si on devait présenter en quelques phrases ces trois joueurs...
Daniel Jade est le n°1 de l'équipe. Il est d'origine libanaise et a été naturalisé français fin 2022. Il est n°2 au classement Tennis Europe et s'entraîne en Normandie avec les cadres de ligue. C'est un joueur qui a beaucoup de confiance en ce moment, à la suite de sa finale aux Petits As.
Ça se voit, il frappe bien la balle, notamment en revers, avec lequel il réussit beaucoup de points gagnants. Il a un bon service et un bon retour, ce qui lui permet d'être performant dans les entames de points. Il a des certitudes en entrant sur le court et un niveau de jeu moyen très élevé : il déçoit donc rarement.
© FFT / Lionel Hahn
Daniel Jade a atteint la finale de la dernière édition des Petits As.
Jules est le n°2, il vient de la ligue PACA. Il est licencié au club de Marignane, mais s'entraîne au Pôle France de Poitiers avec Jean-Baptiste Dupuy et moi-même. C’est un gamin que je connais particulièrement bien. Il est hyper explosif, tant sur le haut que sur le bas du corps. Il est capable de réussir des coups gagnants un peu partout du fond du court.
Il a fait énormément de progrès au niveau du comportement, et son attitude devient un véritable atout. Il couvre très bien le terrain et s'appuie sur un gros service si on le compare aux autres joueurs de cette catégorie.
© FFT / Lionel Hahn
Jules-Nicolas Rimbaud, un joueur explosif.
Quant à Arthur Lenglet, c'est un gaucher de Bordeaux, de la ligue NVA, entraîné par William Leveque. Grand gabarit, très puissant... ça sort très vite de la raquette. Il est hyper agressif, il joue donc davantage sur des filières plus courtes, et il fait beaucoup, beaucoup de points gagnants. Sur surface rapide, il est assez à l'aise.
© FFT / Phillipe Montigny
Le gaucher Arthur Lenglet est un adepte des filières courtes.
Quelles sont les ambitions de l'équipe pour la phase finale en Allemagne du 16 au 18 février ?
Ce sera encore sur surface rapide. Ça va hyper vite, il faut être très vigilant. Tout le monde peut battre tout le monde, aucune équipe ne survole la catégorie.
Comment ces jeunes joueurs vivent-ils le fait de porter le maillot de l'équipe de France ? Est-ce que cela représente beaucoup pour eux ?
Énormément. Quand j'ai annoncé à Daniel qu'il était sélectionné... il s'en doutait, oui, mais il était vraiment très touché, ému. Jules, ça faisait un mois qu'il en parlait, ça en devenait même fatiguant à la fin (rires) ! L'équipe de France occupait beaucoup son esprit.
Et Arthur, quand je lui ai annoncé, il était à fond, hyper partant. Il avait déjà fait une Summer Cup U12. Pendant la remise de prix ou quand ils essayaient les tenues, on aurait dit qu'ils étaient à Disneyland.
Ugo Humbert, qui jouait en Coupe Davis le même week-end, leur a transmis un petit message vidéo pour les encourager. Comment ont-ils réagi ?
Ils étaient hyper contents. Cela venait quand même d'un joueur pro, un modèle. C'est juste quelques secondes, mais ça leur a beaucoup parlé. Ils ont eu l'impression de faire partie d'un même ensemble, d'un même groupe.