L'Espagne d'Alcaraz à domicile, le grand défi des Bleus

A Valence, G.B.

12 septembre 2024

L'équipe de France de Coupe Davis défie vendredi à Valence l'Espagne de Carlos Alcaraz. La victoire est presque obligatoire pour les Bleus... Qui semblent en mesure de relever ce grand défi !

La défaite initiale face à l'Australie conjuguée au succès de l'Espagne face à la République tchèque (3-0) ne laisse presque plus de place aux calculs : pour la France, il faut battre l'Espagne, chez elle, devant son public, avec Carlos Alcaraz dans ses rangs, pour espérer aller à Malaga.

La phase de groupes de ces finales de Coupe Davis n'a jamais été franchie par les Bleus. L'occasion est belle de mettre fin à cette mauvaise statistique. S'imposer face à l'Espagne (si possible 3-0, mais ne faisons pas la fine bouche) leur permettrait de garder leur destin en main avant de défier la République tchèque samedi. Une défaite, et cette troisième rencontre risque bien de compter pour du beurre, ou presque.


La surface, le format court, des raisons d'y croire ?



En 2011, sous un autre format, les Bleus de Guy Forget avaient buté sur la terre battue de Cordoue en demi-finale face à Rafael Nadal et ses partenaires. Cette fois, la surface est plus favorable aux hommes de Paul-Henri Mathieu, le format des matchs plus courts aussi. Mais il y a de nouveau un os de taille dans l'équipe adverse : Carlos Alcaraz, le n°3 mondial, vainqueur cette année à Roland-Garros et à Wimbledon.

Bien sûr, "Carlito" n'est pas invincible. Sur ce qu'il a montré face à Alexei Popyrin et lors de toutes ses apparitions en Coupe Davis, Ugo Humbert, pressenti pour l'affronter, pourrait lui poser des problèmes. Il l'avait d'ailleurs sérieusement embêté à Wimbledon cette année. Mais il faudra aussi aux Bleus compter sur les autres matchs, peut-être plus "abordables" sur le papier.

Le n°2 espagnol, a priori Robert Bautista Agut, est un joueur solide, expérimenté. Mais qu'un Arthur Fils ou qu'un Arthur Rinderknech peuvent bien sûr battre en "indoor".

Le double espagnol (Alcaraz et le n°1 mondial Marcel Granollers, sans doute) paraît impressionnant sur le papier, mais il est peut-être moins aguerri que la paire australienne Purcell/Ebden qui est venue à bout en trois manches d'Edouard Roger-Vasselin et de Pierre-Hugues Herbert.


Il y a donc des vraies raisons d'y croire. Même si le public ne sera bien sûr pas en faveur des Français. Après avoir manqué la phase finale pour un seul point l'an passé à Manchester (quatre balles de match au total...), les Bleus veulent enfin voir Malaga. Cette folle envie de conjurer le mauvais sort pourrait être aussi un atout...

L'avis de Paul-Henri Mathieu