Nous vous proposons de découvrir le quotidien de Laia Petretic, licenciée au club d'Eaubonne. Au programme de cet épisode, un premier Roland-Garros et une tournée de tournois en Europe.
Bonjour à tous,
Dans mon dernier message, je vous avais raconté ma rentrée et la préparation de mon premier Roland-Garros.
A ce moment-là je n’étais pas encore assurée de participer mais quelques jours après j’ai eu la chance d’obtenir une wild-card pour disputer le tableau final du tournoi juniors. J’étais hyper contente qu’on me l’attribue parce que c’était l’opportunité de pouvoir jouer un Grand Chelem ce qui était l’un des objectifs de mon année et puis Roland… ça me faisait rêver depuis toute petite !
Comme vous le savez, cette édition 2020 était vraiment particulière en raison de la crise sanitaire mais je me suis sentie super bien sur le court. Avec les autres juniors français, on était arrivés sur place le jeudi de la première semaine du tableau principal. On a tout de suite passé un test avant de nous enfermer seuls dans nos chambres pendant 24h. Quand on a eu le résultat négatif on a pu aller s’entraîner et refaire un test le jour même pour être sûrs. A partir du moment où le deuxième test était négatif aussi on savait qu’on allait pouvoir jouer le tournoi.
J’avais vraiment envie d’entrer sur le terrain, de montrer ce que je savais faire. Je n’étais pas vraiment plus stressée que d’habitude. J’ai perdu 6/4, 7/5 contre la Slovène Ziva Falkner, 46e mondiale mais j’étais assez contente de mon match car je ne suis pas du tout passé à côté.
J’ai aussi joué le double avec Sarah Iliev et on a gagné notre premier match avant de perdre au deuxième tour contre les têtes de série n°2 du tableau mais ce premier Roland-Garros restera vraiment une première expérience positive et j’espère avoir la chance de rejouer le tournoi très vite !
© Cédric Lecocq / FFT
Sarah Iliev et Laia Petretic en double juniors à Roland-Garros
De Roland à l'Espagne en passant par la Roumanie et la Bulgarie...
J’ai fini Roland-Garros le mercredi et le dimanche soir je suis partie en Roumanie. J’ai atteint les quarts de finale d’un Grade 3 à Constanta mais je n’ai pas très bien joué, j’ai mal géré mon match en quarts de finale et ce n’était pas un bon tournoi de ma part. Je comparais sans cesse les conditions à celles de Roland-Garros, j’étais négative… J’avais des sautes de concentration alors que j’avais plutôt progressé de ce côté-là depuis la fin du confinement. Mais, heureusement, j’ai bien réagi sur les tournois suivants.
En Bulgarie d’abord où j’ai fait des bons matchs avant de perdre contre une adversaire solide qui était au-dessus de moi sur le match. Mais c’était un bon tournoi. En Espagne ensuite où j’ai bien joué pour me qualifier dans le tableau final d’un Grade 1 à Villena. Et même si j’ai perdu au premier tour, c’était contre une bonne adversaire et j’ai bien réagi dans le deuxième set. J’ai encore fait un tournoi en Espagne (Grade 2 à Benicarlo) et je suis rentrée à Paris après une tournée de quatre semaines. Ça peut paraître long mais moi ce sont vraiment les semaines que je préfère. Évidemment, on a besoin de périodes d’entraînement mais les tournois c’est toujours plus stimulant ! En plus c’était la première vraie tournée juniors depuis début 2020 et ça faisait du bien de voyager de nouveau un peu. Même avec les masques…
© Cédric Lecocq / FFT
Laia Petretic
Préparation pour 2021
Depuis mon retour à Paris j’ai quitté la terre battue (ma surface préférée) pour m’entraîner sur dur intérieur au CNE puisque c’est la surface sur laquelle je devais disputer mon dernier tournoi de la saison en Pologne cette semaine. Je voulais y gagner le maximum de points pour essayer de me rapprocher au maximum du top 100 juniors. Je suis 216e en ce moment mais le simple et le double rapportent des points et les filles nées en 2002 vont être retirées du classement à la fin de l’année.
Malheureusement, je me suis légèrement blessée au poignet en testant une nouvelle raquette. Donc, pas de Pologne pour moi et repos au programme même si j’en profite pour faire beaucoup d’entraînement physique en insistant sur le bas du corps.
Dès que l’inflammation aura diminué (d’ici une dizaine de jours j’espère) je reprendrai la raquette pour préparer intensément la saison 2021 et on fera mon programme en fonction de l’évolution du calendrier de l’an prochain en espérant qu’on pourra jouer…
Mais on a au moins la chance de pouvoir s’entraîner ! On avait un peu peur avant que les conditions du deuxième confinement soient définies. Je me souviens qu’on avait pris un ordinateur pour regarder le discours d’Emmanuel Macron pendant le dîner depuis l’Espagne où on était en tournoi. Et quand on nous a confirmé qu’on pourrait continuer à s’entraîner au CNE on était soulagés !
Je vous souhaite à tous la meilleure fin d’année possible et je vous dis à très vite en 2021 !