La FFT vous propose de découvrir régulièrement le quotidien d'un jeune espoir français. Cette année, c'est Arthur Fils, vainqueur du prestigieux Orange Bowl en 2020, qui nous parlera de sa carrière et de sa vie de jeune joueur. Présentation !
Carte d'identité
Nom : Arthur Fils
Âge : 16 ans
Club : Saint-Michel Sports Tennis
Classement : -15
Signe caractéristique : tenant du titre de l'Orange Bowl !
Salut à tous !
Je m'appelle Arthur Fils et voici mon premier carnet de bord. Chaque mois, je vais vous raconter ma vie de jeune espoir français, à l'entraînement ou sur le circuit.
Le tennis... J’ai commencé ce sport entre 5 et 6 ans. Mon père était très sportif : il a joué au basket à un très haut niveau étant jeune. Il s’est inscrit dans un club de tennis un peu par hasard pour essayer. C'est donc en suivant mon père que j'ai commencé aussi à jouer.
Pourquoi le tennis ?
C'est difficile pour moi de dire ce que j'aime vraiment dans ce sport... Je suis un compétiteur, j’aime bien gagner. Plus jeune, je voyais que je gagnais souvent, que je frappais bien dans la balle, que je mettais beaucoup de "winners", alors j'ai voulu continuer.
J’ai aussi pratiqué le judo, le foot, la natation, l’athlétisme. Mais maintenant, je n'ai pas le temps pour les autres sports et je suis 100% tennis.
© FFT / Nicolas Gouhier
En extension à Roland-Garros !
Club et entraînement
J'ai débuté au club de Saint-Michel-Sur-Orge, dans le 91. J'ai ensuite fait un passage par Brétigny avant de retourner au Saint-Michel Sports Tennis où je suis licencié aujourd'hui.
Au quotidien, je m’entraîne au CNE, depuis maintenant deux ans. Mes entraîneurs sont Jérôme Potier et Pierre Mazenq, pour le physique. Je travaille aussi avec un coach mental. Avant, je m’entraînais soit avec César Bouchelaghem, soit en solo. Désormais, je joue souvent avec Giovanni Mpetshi-Perricard au CNE.
La victoire à l'Orange Bowl
C'est forcément un super souvenir. J’étais très content d’aller aux Etats-Unis et j’ai direct adoré l'ambiance là-bas. Avant le tournoi, je sentais bien la balle à l’entrainement, sans que ce soit exceptionnel.
Puis au premier tour, j'ai sauvé une balle de match... Cela a constitué le déclic, je pense. Après, les matchs ont tous été compliqués, mais j’étais serein quand je frappais la balle, je faisais peu de fautes. Et je suis allé au bout... Super souvenir, oui.
L'apprentissage chez les "grands"
En début d'année, j’ai goûté au circuit pro. J'ai joué une tournée de "15000$" où j’ai pris mes premiers points ATP. Bon, il ne faut pas se mentir, c’était dur ! J'ai perdu deux fois contre un Argentin, Pedro Cachin, et deux fois contre un Italien, Raul Brancaccio.
Cachin est un habitué des Challengers, il était vraiment trop fort pour moi, je n’ai pas trouvé la clef. L’Italien jouait bien, mais je sentais que c'était plus abordable.
C'est une sacrée expérience, la première fois sur des Futures. Tu vois comment cela se passe chez les pros et ça permet de prendre de l’expérience. Les joueurs sont plus bagarreurs, plus costauds, ils ne lâchent rien.
Les conditions sanitaires et les cours
J’ai plutôt bien géré le premier confinement, en effectuant beaucoup d’exercices physiques préparés par mes coachs pendant six semaines. Maintenant, le couvre-feu ne m’affecte pas trop, ma vie est "presque normale".
Niveau études, je suis en terminale, car j'ai sauté une classe. Je souhaite avoir mon bac et après me consacrer entièrement au tennis. J’aime bien les matières scientifiques : physique et chimie. L’anglais aussi, qui est important pour le circuit.
C’est assez difficile de gérer les deux carrières, tennis et scolaire, mais il y a des mesures mises en place pour aider les jeunes comme moi.
Les prochaines semaines
Je vais partir dans quelques jours en Espagne et y rester trois semaines. Au programme : un 15000$, un 25000$ et un tournoi du circuit junior. L'objectif ? Sortir des qualifs du "25000", passer des tours dans les tournois... et gagner le juniors grade 1.
© ©Philippe Montigny / FFT
