Assurée de terminer l'année numéro un mondiale chez les juniors, Clara Burel actuellement en pleine préparation foncière, s'envolera le 4 janvier pour l'Australie où elle disputera son premier tableau final en Grand chelem sur le circuit professionnel.
Régulièrement, le site de la FFT vous propose de découvrir le quotidien de Clara Burel, 17 ans, jeune espoir du tennis français, finaliste de l'Open d'Australie et de l’US Open juniors, médaillée d’argent et de bronze aux JOJ, victorieuse du Masters et numéro un mondiale juniors. Voici le sixième billet de son blog dans lequel elle fait le bilan de sa dernière année chez les juniors.
Bonjour à tous,
Qui dit décembre dit… bilan de fin de saison. Mais par où commencer… Peut-être par ces dernières semaines riches en émotions.
Après mon titre au Masters de Chine, je suis rentrée me reposer quelques jours chez moi en Bretagne puis j’ai repris l’entraînement au CNE. J’avais bien l’intention de conserver ma première place mondiale conquise en Chine alors, avec ma coach, on a rapidement décidé de partir au Mexique pour y disputer le Mundial Yucatan Juvenil, un tournoi Grade A, puis peut-être un autre tournoi avant l’Orange Bowl. L’objectif était de gagner assez de points pour conserver ma place de numéro un mondiale jusqu’à la fin de l’année.
Une finale et puis s'en va
J’ai beaucoup aimé ce séjour mexicain. Il faisait beau, il y avait une super ambiance et tout s’est bien goupillé pour moi même si j’ai perdu en finale contre Diane Parry. C’était sympa de se retrouver en finale parce qu’on se connaît très bien mais on ne s’était jamais affrontées. Elle a fait un meilleur match que moi et puis grâce à sa victoire en quarts contre l'Américaine Cori Gauff et ma qualification en finale, j’étais déjà assurée de terminer à l’année à la première place mondiale donc j’étais super contente et très soulagée.
Avec Diane Parry au Mexique
Comme j’avais accumulé assez de points, on a vite décidé de mettre un terme à ma saison pour récupérer et préparer au mieux la prochaine qui s’annonce cruciale car ça y est les juniors, c’est fini pour moi… Ou presque puisque je participerai quand même à Roland-Garros juniors.
Des souvenirs inoubliables
2018 a vraiment été une année exceptionnelle pour moi. Si on m’avait dit ça en janvier, je n’y aurais sûrement pas cru. J’ai vécu tellement de choses que je n’arrive pas vraiment à choisir un seul meilleur souvenir. Je pourrais dire la finale de l’Open d’Australie parce que c’était ma première finale de Grand Chelem. Mais l’US Open c’était aussi très fort…
La Fed Cup, c’était incroyable. Une première sélection et une expérience inoubliable. Mais si je devais vraiment retenir un moment cette année, ça serait les deux semaines passées à Buenos Aires pour les Jeux Olympiques de la jeunesse. Tout était réuni : le niveau tennistique, les émotions décuplées, les rencontres avec les autres sportifs, les liens créés tous ensemble.
Une médaille d'argent et une médaille de bronze mais surtout des souvenirs gravés à vie
Et puis tout cet enchaînement après avec la victoire au Masters et la place de numéro un mondiale… C’était trois mois assez dingues.
Avant de me projeter vers la saison 2019, je voudrais remercier tous les gens qui m’ont aidée cette année. Mes parents, mes amis, mes entraîneurs, la fédération et tous ceux qui m’ont soutenue. C’était génial de partager tout ça avec vous tous.
Avec Pierre Mazenq, mon préparateur physique, à Buenos Aires.
Nous sommes à quelques jours de Noël et comme la plupart des joueuses et joueurs, j’ai attaqué la préparation foncière depuis plusieurs jours déjà. Je suis en ce moment au milieu d’un bloc assez intense de trois semaines où je mets vraiment l’accent sur le physique en salle avec aussi des séances quotidiennes sur le terrain. L’entraînement n’est pas ce que je préfère, mais je me suis rendu compte que ça payait parce que j’ai bien progressé physiquement cette année et les résultats ont suivi. Ça donne envie de faire encore plus car ça aide vraiment quand les matches sont durs ou quand il fait chaud… Et des objectifs tels que l’Open d’Australie, forcément ça aide à se faire encore plus mal au quotidien.
Nouveau défi en Australie
Après ma finale chez les juniors l’an dernier, je vais retrouver l’ambiance si particulière du premier Grand Chelem de l’année à Melbourne. Mais dans de toutes autres circonstances puisque grâce à la wild-card offerte par la FFT, je vais y disputer mon tout premier tableau final de Grand Chelem chez les grands.
Même en l’écrivant, je ne réalise pas encore. C’est assez dingue. C’était un rêve de disputer un Grand Chelem mais je ne sais pas quand je vais réaliser réellement, peut-être quand je serai dans le vestiaire avec les plus grandes…
Je vais partir assez tôt en Australie pour me préparer au mieux et j’espère saisir ma chance et on verra où ça me mènera. Quand on me demande qui je préférerais affronter, je ne sais pas trop quoi répondre. Une qualifiée ou une autre wild-card, ça me donnerait plus de chances de faire l’exploit que si j’affronte une top joueuse. L’idéal ça serait ça : de gagner mon premier tour, puis d’affronter une top 5 ou top 10 sur un grand court au tour suivant. Ça fait rêver mais une chose est sûre : quelle que soit mon adversaire, je donnerai mon maximum. J’espère que je serai à la hauteur.
En attendant de m’envoler pour Melbourne le 4 janvier, je m’entraîne et je vais aller fêter Noël en Bretagne. Ça ne sera peut-être plus toujours possible dans le futur alors je vais bien profiter de ces quelques jours en famille avant d’attaquer le circuit professionnel et cette année de transition qui me permettra je l’espère de bien progresser au classement WTA. Objectif : être assez bien classée pour rapidement participer aux qualifications des Grands chelems. Mais on aura le temps d’en reparler l’année prochaine !
D’ici là, je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes et à très vite pour de nouvelles aventures (sur le circuit professionnel cette fois) !
Clara
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