Jeux paralympiques : une médaille qui vaudrait de l'or

Stéphane Houdet et Frédéric Cattanéo vont disputer vendredi la "petite finale" pour la médaille de bronze dans le double messieurs de ces Jeux paralympiques. Un podium des Bleus serait l'apothéose d'une semaine de rêve pour le tennis-fauteuil.

Il ne manque plus qu'un podium pour que la fête soit complète. Pendant un peu plus d'une semaine, le tennis-fauteuil aura bénéficié d'une exposition unique dans l'histoire de ce sport. Tous les para athlètes, français ou étrangers, ont salué à l'unisson l'organisation du tournoi de tennis-fauteuil et plus encore la présence du public, très nombreux, fervent, sur tous les courts, sur tous les matchs.

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© Marine Andrieux / FFT

Le public en général et le public français en particulier est extrêmement nombreux et enthousiaste pour ce tournoi paralympique de tennis-fauteuil.

"La présence de ces enfants, c'est juste fabuleux"

"L'ambiance est extraordinaire. C'est magique. Le stade est magnifique. Oui, c'est le plus beau tournoi auquel j'ai jamais participé", résumait Frédéric Cattanéo. Le verdict était le même pour Stéphane Houdet, à la si longue carrière. "Il n'y a même pas photo avec ce que j'ai pu connaître, partout ailleurs. Jouer dans un grand stade, comme à l'US Open, comme à Londres, Pékin, c'est une chose, voir les tribunes pleines sur tous les courts, c'en est une autre. On avait tous en tête les Jeux de Londres comme une référence en termes de public pour le tennis-fauteuil. Là, les Anglais nous disent eux-mêmes que tout est dépassé. De ce côté-là, c'est une victoire écrasante (sourire)."

Des familles, des scolaires sont venus garnir les tribunes de Roland-Garros chaque jour, créant une atmosphère à nulle autre pareil. "Il y avait tellement d'amour, de bienveillance, de bonne humeur. Peu importe qu'ils fassent parfois du bruit avant la fin de l'échange, en oubliant parfois qu'il y a deux rebonds autorisés. Pour nous, la présence de ces enfants, c'est juste fabuleux", jubilait Stéphane Houdet qui a pulvérisé en quelques jours son record de nombre d'autographes signés.

"Le couteau entre les dents"

Tous les joueurs et les joueuses de l'équipe de France ont tenu ce même discours : il y aura, pour eux, un avant et un après Paris 2024 pour la résonance du tennis-fauteuil. Mais bien sûr, pour que la fête soit complètement réussie, une médaille pour la délégation tricolore serait idéale. Il va donc falloir aller chercher le bronze face aux Espagnols Daniel Caverzaschi et Martin De la Puente, vendredi à midi sur le court Suzanne-Lenglen. Cette médaille, la paire française y tient comme à la prunelle de leurs yeux.

"On va y aller le couteau entre les dents, comme lors de notre demi-finale, que l'on a perdue face aux n°1 mondiaux, mais nous avons fait un très bon match, prévenait Stéphane Houdet. Cela nous montre que notre rang de n°4 mondiaux aujourd'hui peut être amélioré. Les Espagnols seront aussi très motivés. La reine d'Espagne est venue soutenir son équipe ici à Roland-Garros, ils ont un groupe de supporters importants... Ils aiment aussi l'ambiance de fête qui règne dans ce tournoi. Mais croyez-moi, on va répondre présent..."

"On est chez nous. On va faire le match de notre vie pour aller chercher cette médaille, prophétisait Frédéric Cattanéo. Pas question de revenir bredouilles. On sera là et bien là."

Avec le soutien de toute l'équipe de France restée à Roland-Garros, l'aide de leur capitaine Yannick Noah et bien sûr celle du public, la paire française veut finir cette semaine de rêve par une apothéose : le podium paralympique. Houdet et Cattanéo l'ont déjà conquis (même l'or à trois reprises pour 'Steph'). Mais à Paris, ce bronze aurait une toute autre résonance...