Etats Généraux : et si on parlait économie et gestion...

30 mars 2017

Ils vont participer aux Etats Généraux et s’intéressent particulièrement à l’économie et la gestion administrative.

Samedi 1er avril auront lieu les premiers Etats Généraux du Tennis. A cette occasion, plus de 200 représentants des clubs, dirigeants ou enseignants venant de toute la France vont se réunir pour travailler en ateliers autour de seize thèmes permettant de couvrir les sujets majeurs pour l’avenir de notre sport. A quelques jours de cette grande réunion nous avons interrogé plusieurs participants pour connaître leurs attentes et thèmes de prédilection. Parmi les sujets proposés ceux ayant trait à l’économie ou l’allègement des contraintes administratives intéressent particulièrement certains participants.

Frédéric Estivals, président du Stade Montois (CBBL), 49 ans

"On perd des adhérents, les salaires et les charges salariales des DE sont de plus en plus importants donc il faut qu’on trouve des solutions."

"Je trouve ça très positif qu’on s’intéresse à nous. Il faudra voir comment la FFT va réagir à nos témoignages, voir si elle a bien conscience de nos soucis au niveau des clubs en termes de baisse de fréquentation ou autres. Nous on se bat sur le terrain tous les jours. J’ai une activité professionnelle et je prends énormément de mon temps libre pour m’occuper du club, faire des animations… Pour un retour qui est assez faible…

Je suis particulièrement intéressé par les sujets qui ont trait à l’économie comme : "Quel modèle économique pour les clubs ?" et "Comment adapter son offre aux nouveaux modes de consommation ?". On perd des adhérents, les salaires et les charges salariales des DE sont de plus en plus importants donc il faut qu’on trouve des solutions. J’espère que les échanges avec des bénévoles venant d’autres régions nous permettront d’avoir au moins quelques pistes de travail à l’issue de ces Etats Généraux du tennis."

Véronique Goullet, présidente du VSF Tennis (Pays de la Loire), 44 ans

"Savoir ce qu’on peut mettre en place au niveau des cotisations ou avoir des solutions pour fidéliser les licenciés…"

"Je suis ravie de participer à ces Etats Généraux du Tennis car je trouve ça très enrichissant pour moi et pour le club. J’espère en ramener quelques solutions notamment sur le plan économique. Notre club est assez dynamique mais ça serait bien de savoir ce qu’on peut mettre en place au niveau des cotisations ou avoir des solutions pour fidéliser les licenciés.

Il y avait plusieurs thèmes qui m’intéressaient notamment ceux concernant l’économie et le développement. Par exemple : "Comment développer la communication des clubs ?", "Comment optimiser ses relations avec les collectivités ?", "Comment intégrer les nouvelles pratiques ?", "Comment devenir un club durable et solidaire ?", "Comment l’offre de tennis santé peut-elle amener de nouveaux pratiquants ?", "Quel modèle économique pour les clubs ?"."

Leslie Martel, présidente du TC Noyelles Godault (Flandres), 41 ans

"Avec l’embauche d’un DE, on est vraiment passé à un fonctionnement de mini-entreprise."

"Ces Etats Généraux du Tennis sont une bonne façon de débuter la connaissance des clubs parce que c’est à travers ce qui se passe dans nos clubs que le tennis peut évoluer. J’espère qu’on sera écoutés et qu’on prendra en compte tous les petits soucis qu’on peut rencontrer. Au départ, un club est une petite association mais avec l’évolution des choses on devient de plus en plus des mini-entreprises qu’il faut apprendre à gérer, toujours dans le cadre du bénévolat. Si la FFT est à notre écoute, elle trouvera probablement des outils pour nous aider à gérer au mieux nos clubs.

Le thème qui m’intéresse plus particulièrement est évidemment "Comment alléger les contraintes administratives des clubs ?" parce que dans notre club, avec l’embauche d’un DE, on est vraiment passé à un fonctionnement de mini-entreprise. J’ai aussi retenu "Comment valoriser le rôle de l’enseignement DE ?" car les enseignants sont vraiment des éléments moteurs dans les clubs. D’autres thèmes m’intéressent, parmi lesquels "Comment l’offre tennis santé peut-elle amener de nouveaux pratiquants ?" car je suis sensible à ce sujet et avec un jeune du club on est en train de mettre en place un partenariat avec un IME voisin. Les nouvelles pratiques et les problématiques économiques sont également des sujets qui nous intéressent."

Laurence Ranty, présidente du TC Guyancourt (Yvelines), 53 ans

"L’activité de président est chronophage, j’aimerais qu’on nous simplifie la vie."

"C’est une excellente idée de faire un tour de table sur les problématiques actuelles de notre sport. Tous les thèmes qui vont être abordés sont intéressants. Les dirigeants de la FFT ne connaissent pas les problèmes des clubs, à part ceux de quelques gros clubs qui sont connus de partout. Je pense donc que, nous autres, les présidents, avons beaucoup de choses à faire remonter.

Parmi les thèmes présents, j'ai choisi "Comment alléger les contraintes administratives des clubs ?", c'est important car nous sommes tous des bénévoles et nous ne sommes pas "des gestionnaires de société". Et pourtant, il faut l'être pour gérer un club aujourd'hui : il y a tellement de choses à savoir. Je souhaite qu'on essaye de nous aider, de nous simplifier la vie. Et j'espère que plusieurs initiatives seront mises en place à l’issue de ces Etats Généraux. Je fais partie des jeunes parmi les présidents de club. Et cette activité est chronophage. Beaucoup de présidents n'ont plus d'activité professionnelle, ce qui n'est pas mon cas. En début d'année, je passe trois/quatre heures par jour pour gérer les inscriptions, puis après plusieurs heures dans la semaine pour le reste…

Je m'intéresse aussi à la pérennisation des adhérents et des bénévoles. Mon ressenti au bout de six ans de présidence, c'est que nous sommes plongés dans une société de consommation et que l'on a beau essayer de faire bouger les choses, les gens ne réagissent plus. Il est très positif de voir arriver des gens plus jeunes pour gérer le fonctionnement des clubs, mais beaucoup, notamment en région parisienne je pense, ont tout simplement très peu de temps…"