A seulement 22 ans, Enzo Couacaud collectionne déjà les titres sur le circuit Future (11). Porté par une fin de saison exceptionnelle, le natif de l'Ile Maurice a conservé sa dynamique en 2017 en s'imposant deux fois de suite en Israël, au mois de mars. Entretien.
Enzo, vous avez terminé l'année 2016 sur des chapeaux de roue, avec pas moins de quatre victoires et une finale entre octobre et décembre sur des tournois Future en Asie. Vous avez conservé cette dynamique en 2017 en remportant deux tournois d'affilée en Israël, à Ramat Hasharon. Comment avez-vous vécu cette période ?
Le début de l’année 2016 a été difficile, car j'ai dû faire face à plusieurs blessures, au dos, à l’ischio jambiers, au mollet, au coude. Je n’étais pas en confiance à l’époque, par rapport à mes blessures, et mon niveau de jeu. Mi-août, je me suis installé à Aix-en-Provence pour m’entraîner, et assez rapidement, les sensations sont revenues. Je sentais que je jouais mieux, que tout se remettait en place… mais je ne pensais pas que cela se traduirait aussi vite en compétition. Je suis donc arrivé en Asie avec pas mal d’incertitudes. Mais j'ai fait deux bons tournois rapidement et forcément la confiance a commencé à revenir. L’accumulation des matchs a fait que je jouais de mieux, très progressivement. Je me suis blessé de nouveau en début d’année. Peu de temps de jeu, changement de raquette... les premiers matchs ont été un peu compliqués ! Pourtant, j'ai vécu de très belles semaines en Israël. J'ai pris match après match, et tout s’est bien enchaîné.
Après avoir participé à de nombreux Future, vous avez joué au Challenger de Saint-Brieuc fin mars. Est-ce votre nouvelle ambition, de vous inscrire dans la durée sur des tournois plus prestigieux ?
Oui. Vu que j’étais redescendu très bas au classement, je suis passé par la case Future pour retrouver un ranking correct. Dès que mon classement me le permettra, j’essaierai de basculer sur les Challengers le plus vite possible. A Saint-Brieuc, je joue d’entrée contre la tête de série n°2, Sergiy Stakhovsky. Au final, je perds (6/4 6/4, ndlr) mais cela reste un match correct, accroché. J’ai eu quelques occasions au deuxième set mais cela n’a pas tourné en ma faveur. Malgré tout, c'est encourageant.
Vous avez disputé les demi-finales des Petits As en 2009, vous avez remporté votre premier tournoi Future en 2013, aujourd'hui vous enchaînez les victoires dans ces mêmes tournois. C'est la progression que vous souhaitiez ?
Les choses se passent rarement comme on le souhaite. Je compose avec ce que j’ai en mains, et je fais tout pour aller le plus loin possible… mais pas forcément le plus vite possible. Il ne faut surtout pas brûler les étapes.
Quelle est votre structure d’entraînement actuelle ? Quels sont vos objectifs à court et moyen terme ?
Je m’entraîne avec Lionel Zimbler dans les installations de la ligue de Provence. Nous travaillons surtout sur la façon d’aborder les matchs, la préparation tactique, la vision et l’approche du jeu. Pour cette saison, mon but est de retrouver un classement qui me permettrait d’accéder aux qualifications de Grand Chelem. Ensuite à plus long terme, ce sera de rentrer dans le Top 100 à l’ATP.