Le "prof" du mois : Anthony Grandmaire, des projets au service du TC Mâcon

Baptiste Blanchet

19 novembre 2024

Jeune responsable sportif (29 ans), compétiteur confirmé classé 0, ce formateur fait progresser les meilleurs éléments du club, tout en fourmillant d’idées pour densifier et diversifier l’offre à destination des membres. Portrait.

Après avoir tapé ses premières balles vers trois ans et demi à Semur-en-Auxois (Côte d’Or), le petit Anthony est rapidement repéré par sa Ligue. Collégien, il fréquente le sport-études de l’AJ Auxerre, aux côtés des jeunes footballeurs bourguignons.

"Étudiant en STAPS à Dijon, j’ai commencé à donner beaucoup de cours dans différents clubs. Mais alors que je pensais m’orienter vers le management du sport et que je commençais à manquer de temps pour le tennis, l’enseignement est devenu mon activité principale en 2017", explique celui qui est arrivé au TC Mâcon deux ans plus tard. Responsable sportif, Anthony Grandmaire passe environ 25 heures hebdomadaires sur les courts, s’occupant principalement des jeunes compétiteurs ou des membres des équipes premières.

"Je les encourage à faire un maximum de matchs, de tournois, à se mettre en situation. C’est pourquoi, nous avons remis en place une tournée estivale, à la HDN Academy de Nîmes, durant laquelle j’encadre une douzaine de jeunes. A l’entraînement, j’insiste beaucoup sur les attitudes, sur le fait de se donner à fond et sur le jeu de jambes", estime ce passionné qui "touche un peu à tout", "apporte sa patte à tous les projets" et revendique "une vision plus globale" de la politique sportive.

A son arrivée, ce passionné de ski et de voyages, est parti d’une feuille blanche. "Le club n’avait plus de compétiteurs de 15 à 18 ans, nous formons actuellement des garçons et filles entre 8 et 12 ans, afin de les amener le plus haut possible. Car l’autre objectif était de retrouver des titres régionaux ou départementaux, en juniors comme chez les adultes. Dans l’ensemble, nous arrivons à conserver nos meilleurs éléments comme Auguste Ormancey (né en 2016, 30/4), ou bien Agathe Morard (2013, 15/2), membre du pôle espoir de la ligue BFC, qui dispute des tournois Tennis Europe, suit une scolarité par correspondance à Dijon et revient au TCM le week-end", détaille l’enseignant.

S’appuyer sur la Nouvelle Ecole de tennis

Si son métier lui prend beaucoup de temps, Anthony n’a pas renoncé à la compétition. Ce contreur de fond de court doté d’un excellent revers à deux mains se maintient à 0 depuis plusieurs saisons. "Je joue encore beaucoup car le club m’en laisse l’opportunité. Je trouve ça intéressant par rapport à ce que je peux transmettre aux compétiteurs que j’entraîne. Ces derniers suivent d’ailleurs mes résultats, m’encouragent, raconte cet admirateur de Roger Federer. J’aimerais devenir négatif, mais il est compliqué de trouver des tournois intéressants dans la région sans parcourir des centaines de kilomètres. Donc j’essaye de participer à ce type d’épreuves pendant mes vacances."

Notre responsable sportif apprécie la dynamique qui porte le TCM (effectifs en hausse, terrains refaits, arrivée du padel) : "Tout est neuf, on ne manque de rien !". Ce qui lui donne envie de continuer à monter des projets, à diversifier l’offre.

"Nous allons mettre en place des cours de padel durant la saison, avant de proposer une offre plus importante à la rentrée 2025. Nous voulons aussi nous appuyer sur la Nouvelle Ecole de tennis afin de proposer des séances avec des volumes de frappes plus importants grâce à des répétiteurs. Ce qui permet de former des « mini-coaches », que l’on sollicite déjà comme bénévoles lors du tournoi ITF, et d’ainsi rendre la vie du club plus dynamique. Mon idée est aussi de proposer dans ce cadre, différents créneaux d’entraînement dans la semaine, pas forcément fixes, ce qui permettrait aux plus assidus de venir jusqu’à 3 fois, détaille le responsable sportif. Enfin, cette saison, un jeune du club a ramassé les balles à Roland-Garros avant d’être sélectionné pour Paris-Bercy, une jeune fille a été appelée pour ramasser lors des JO de Paris tandis qu’une autre a été juge de ligne lors de la finale dames de Roland-Garros 2024 ainsi qu’aux JO de Paris 2024. Cela a créé une telle émulation pour nos jeunes que j’ai envie de créer des écoles de ramasseurs et d’arbitres au sein du TCM pour avoir des représentants lors des sélections nationales. Cela permettrait d’attirer encore plus de jeunes avec des motivations plus larges. On veut structurer cet aspect."