Près de 25 000 spectateurs, un record, se sont pressés dans les allées et les tribunes du stade pour les "Enfants de Roland-Garros", la traditionnelle journée festive et caritative qui ouvre le tournoi.
C’est la dernière répétition avant le grand jour. C’est aussi une tradition bien ancrée à Roland-Garros et dans les autres rendez-vous du Grand Chelem. A la veille de l’ouverture du tournoi, une grande journée d’animation est organisée, où se mêlent exhibitions, entraînement des champions et différentes activités ludiques comme celles de devenir juge de ligne le temps d’un match ou même de fouler la terre battue des courts de Roland-Garros, privilège ultime !Cette "Journée des Enfants de Roland-Garros" (ERG), son nom officiel désormais, est née en 1977. Atteint d'un cancer, l'ancien joueur Benny Berthet lance alors l'idée d’organiser la veille du tournoi des matches exhibitions de quelques jeux, et de reverser les profits à des œuvres caritatives. Cette journée a alors pris son nom en 1981, année de sa disparition.Au fil du temps, l'événement est devenu un classique. C'est là que le public de Roland-Garros fait sa première ola, c'est là que l'excentrique allemand Karsten Braasch a fait tordre de rire tout le Central, le jour où Mansour Bahrami l'a emberlificoté sous le filet avec une amortie rétro... On y a déjà vu aussi la finale avant l'heure, Noah et Wilander s'y affrontent en effet le dimanche 22 mai 1983, deux semaines avant la victoire historique du Français sur le Suédois. Pour la petite histoire, c'est Wilander qui s’est imposé ce jour-là, par 9 jeux à 8.L’événement a bien évolué depuis, s’enrichissant de nombreuses animations. "J’aime venir à cette journée explique Antoine, arrivé tôt ce matin de Seine-et- Marne, avec ses deux garçons de 9 et 11 ans, Lucas et Gaston. Ça leur correspond bien car c’est plus léger et ludique qu’une journée classique du tournoi. On pu se faufiler sur le court n°1 et assister à l’entrainement de Rafael Nadal et Lucas Pouille. Et les voir taper la balle franchement relâché, c’est impressionnant."
Cette année, les associations bénéficiaires sont "Fête le Mur" de Yannick Noah, ainsi que "Tennis en liberté", dont la présidente d’honneur est l’ancienne championne Isabelle Demongeot. Une partie des bénéfices est également reversée à des clubs qui se sont particulièrement distingués à travers la mise en oeuvre d’actions à dimension sociale et solidaire.Avec son pote Mansour Bahrami, Yannick Noah a même pris la raquette sur les terrains de mini-tennis installé place de Mousquetaires afin d’échanger quelques balles avec des enfants. "Tu vois le grand Monsieur en polo rouge ? C’est le dernier français à avoir remporté Roland-Garros", a expliqué un papa à son petit garçon qui visiblement se demandait pourquoi autant de gens ne semblait avoir d’yeux que pour le capitaine de l’équipe de France.Autre point fort : l’opération "Jouer sur la terre battue de Roland-Garros" en association avec ENGIE et Babolat où des visiteurs ont eu l’opportunité de fouler le court N°8. Un succès. En 90 minutes, tous les créneaux de 10’ avaient été réservés. "C’était hyper bien, s’enthousiasme Aurélien venu avec son papa de Nesle-La-Vallée dans le Val d’Oise. On a rarement l’occasion de jouer sur terre battue. On y glisse bien !"
Le clou de la journée furent les petits matches de double organisés sur le Court Philippe Chatrier, avec en Maîtresse de cérémonie l’humoriste Claudia Tagbo, assistée de Mathieu Madénian, où se sont succédés, entre autres, Stefanos Tsitsipas, Denis Shapovalov, Marin Cilic, Pierre-Hughes Herbert, Elena Svitolina, Simona Halep, Stéphane Houdet ou Alexander Zverev. Sans oublier Rafael Nadal et Novak Djokovic. Ces deux-là manquent rarement à l’appel lorsqu’il s’agit de faire plaisir aux enfants.
- Fête le Mur (aider les jeunes des quartiers prioritaires à démarrer le tennis) : https://fetelemur.com/ - Tennis en liberté (actions en faveur de jeunes filles issues des classes moyennes et populaires) : http://tennisenliberte.fr/