Pour la première fois à l’échelle mondiale, une école de badge blanc uniquement féminine a été mise en place grâce à une initiative de la Fédération Française de tennis et de l’ITF.
Ce jeudi et jusqu’à lundi 11 mars 2024, le salon 101 du stade Roland-Garros a été réservé pour l’examen du badge blanc de la nouvelle école féminine mise en place par la FFT.
Certaines ont fait leur premiers pas dans l’enceinte de la Porte d’Auteuil et ont pris leurs quartiers dans cette pièce qui leur est réservée. Parmi les femmes présentes, treize étudiantes sélectionnées dont cinq Françaises et trois enseignantes, dont deux officielles.
Au programme, des tests, des révisions et un examen final à l’issue duquel seront distribués jusqu’à treize nouveaux badges blancs.
Le plan de féminisation de la FFT
Ce projet de nouvelle école s’inscrit parfaitement dans le plan de féminisation mis en place par la FFT. Pionnière chez les arbitres femmes, Sandra de Jenken, première femme à avoir arbitré la finale du simple messieurs lors d’un Grand Chelem, à Melbourne en 2007, est venue apporter son soutien aux candidates.
« C’est très important d’accompagner ces arbitres féminines à la fois dans leur vie d’arbitre et dans leur vie de femme » a-t-elle déclaré lors de son discours d’introduction. Dans ce programme, l’enseignement n’est pas différent que dans les autres écoles de badge blanc, mais c’est l’approche du circuit qui diffère et s’adapte.
« Pour être performante sur la chaise, il faut faire beaucoup de semaines, il faut faire des matchs, c’est comme un joueur, une joueuse… Mais cet accompagnement permet d’adapter leur calendrier par rapport à leur vie » reprend Sandra de Jenken.
« La formation est exactement la même mais c’est plutôt l’approche, cet accompagnement du quotidien par rapport à leurs besoins spécifiques en tant que femmes qui change ».
© Marine Andrieux / FFT
Sandra de Jenken lors de la présentation de la formation.
Une formation en quatre jours
Dans l’enceinte du stade de Roland-Garros, les treize étudiantes vont réviser une dernière fois avant un examen capital qui se déroulera entre dimanche et lundi.
« Aujourd’hui, elles vont avoir un test d’entrée noté mais qui ne compte pas pour l’examen. Il va permettre de situer un petit peu le niveau de chacune, explique Fabien Almanzy, responsable de l’arbitrage à la FFT. En trois jours d’école, elles vont reprendre toutes les règles du jeu, les unes après les autres, en les creusant au maximum pour avoir toutes les spécificités. Ensuite, il y aura une partie pratique le dimanche, sur le tournoi international de Créteil, et un examen final écrit le lundi matin avant la remise des prix ».
Un programme chargé pour lequel Emma Peytavi, jeune arbitre de 24 ans suivie par la Fédération Française de Tennis tout au long de son parcours, s’est préparée : "Je me suis beaucoup préparée avant de venir, a-t-elle déclaré lors de cette première journée de formation. J’ai révisé, j’ai fait des visios avec d’autres arbitres qui étaient badgés, donc avec un plus haut grade que moi, j’ai révisé toute seule aussi. J’appréhende forcément un peu l’école parce qu’on a toujours ce petit stress, mais c’est un stress positif et j’espère que ça ira."
Pour l’épauler dans cette expérience, Emma et ses camarades seront entourées de Louise Azemar-Engzell et d’Eva Asderaki-Moore, toutes les deux badge d'or, ainsi que de Thea Linke, badge d'argent. Trois officielles badge d'or, aux parcours différents qui partageront leurs expériences uniques.
Lundi prochain, elles seront treize à espérer repartir avec le précieux sésame.