Battu par le n°2 mondial Jannik Sinner malgré un premier set époustouflant, Corentin Moutet fait le bilan d'un tournoi qui restera gravé dans sa mémoire.
Comment as-tu apprécié l'ambiance sur le court Philippe-Chatrier ?
C'est un court mythique, le plus grand du tournoi. C'était incroyable de pouvoir rentrer sur ce terrain et de pouvoir jouer ce match. C’était différent des autres matches aujourd'hui. Mon adversaire est n°2 mondial. C'était plus équilibré dans les encouragements. C'était une expérience différente. Je suis allé sur le terrain pour faire mon match, essayer de faire le maximum.
Je pense que j’aurais pu jouer encore mieux aujourd'hui, mais je ne peux pas refaire l'histoire, c'est fait. Je suis arrivé sur le terrain en croyant en moi, en étant persuadé que je pouvais gagner. Je n'ai pas su faire mieux. Ce sera pour la prochaine fois. En tout cas, c'était un plaisir de pouvoir jouer sur tous ces grands courts à Roland-Garros.
Malgré la défaite, tu dois être très fier de cette grande semaine pour toi...
Mon classement remonte, je me rapproche petit à petit du classement que j’avais avant ma blessure. C'est un objectif, ça prend du temps. Je suis content de m’en rapprocher. Ça va me faciliter la tâche pour les prochains tournois. Je vais pouvoir enfin jouer les plus gros tournois, jouer de meilleurs joueurs toutes les semaines, c’est ce qui aide à progresser aussi. Je suis content. J'ai fait trois bons matches. Il y a quand même des choses sur lesquelles je dois progresser, énormément de choses, c'est bon signe. On a encore plein de choses à travailler. Je suis motivé pour le reste de la saison, qui est encore longue, il reste deux Grands Chelems et plein d'autres tournois.
J'ai envie de garder plein de choses. Déjà, les souvenirs, même s'il ne faut pas se satisfaire de ça parce qu'au final, c'est un huitième de Grand Chelem ; les tout meilleurs, c'est leur quotidien. En tout cas, c'est un peu la routine pour eux d'être à ce stade, donc ne pas se satisfaire de ça.
J'ai battu de bons joueurs, fait de bons matchs, tenu physiquement. J’ai eu un bon niveau de concentration. Je n'ai pris aucun avertissement pendant quatre matches, ce qui ne m'arrive pas souvent ! Plein de bonnes choses. Je suis aussi content d'avoir pu changer l’image – changer je n'en sais rien – que les gens me collaient, souvent assez difficile, parce qu'ils ne nous connaissent que sur le terrain. Je bosse super dur dans l'ombre avec mon équipe. C'est une aventure belle mais compliquée. Il y a eu beaucoup de bienveillance, beaucoup d'amour, beaucoup de choses hyper saines pendant cette semaine. J'ai découvert un public différent.
La suite, justement. Tu pourrais revenir sur ce court Philippe-Chatrier pour les JO si tout va bien ?
Il faut que je me repose un peu. J’ai énormément enchaîné pour aller chercher ces JO, ce n'était pas recommandé pour mon corps mais il y a des priorités. Il y a une belle programmation qui m’attend : Wimbledon, j'adore jouer sur le gazon, les Jeux Olympiques à Paris. Que de bonnes choses. Je vais me reposer un peu et me remettre vite au travail.