La nouvelle charte éthique de la FFT a été adoptée par son Assemblée générale du 17 février. Franck Latty, président du nouveau comité d’éthique de la fédération, professeur à l’Université Paris Nanterre, revient sur cette décision tout en traçant les contours de l’instance.
La nouvelle charte a été adoptée par l’Assemblée générale de la Fédération Française de Tennis le 17 février. Êtes-vous satisfait de cette décision ?Bien sûr. Le comité d’éthique a été mis en place en septembre 2017. Depuis, nous avons beau- coup travaillé sur la charte éthique, inspirée de celle du CNOSF, sorte de modèle pour les fédérations. Nous l’avons adaptée au cas du tennis, et avons ajouté toute une partie sur les con its d’intérêts. Nous avons été très satis- faits de voir cette charte adoptée par l’AG avec plus de 94 % de votes favorables. Elle devrait désormais guider tous les acteurs du tennis et insuf er encore plus un esprit d’éthique dans le monde du tennis.Pourquoi une telle charte ?La loi a changé. Le code du sport prévoit que toutes les fédérations doivent mettre en place un comité d’éthique et établir une charte prenant en compte la question des con its d’intérêts, en plus de celles d’éthique et de déontologie. Dans l’ancienne charte de la FFT, cet aspect était très peu développé. Notre projet a été trans- mis au comité exécutif, qui nous a fait part de remarques pertinentes, qu’on a prises en compte pour la plupart, a n de donner une coloration plus tennistique à la charte.Comment s’organise le travail du comité ?Nous nous adaptons aux besoins. Nous avons adopté un rythme de réunions mensuelles, qui se déroulent au siège de la FFT. Ce rythme s’est imposé, car nous avions des textes fondateurs à adopter – la charte et le règlement intérieur du comité – et nous avons déjà été saisis de récla- mations. Si nous en recevons encore beaucoup, nous continuerons ainsi.Les membres du Comité d’éthiqueFrançois Baumann, docteur en médecine ; Maria-Antonietta d’Agostino, professeur des universités, praticien hospitalier ; Audrey Darsonville, pro- fesseur de droit privé et de sciences criminelles ; Franck Latty, professeur de droit public, membre de la Conférence des conciliateurs et de la Chambre arbitrale du CNOSF (photo) ; Edith Merle, ancienne juriste d’entreprise, président de chambre honoraire du Tribunal de commerce de Paris ; Philippe Seghers, chef d’entreprise, ancien dirigeant de club, ancien joueurde haut niveau).
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