Dans ce carré padel du mois de février, nous partons à la découverte du padel féminin et de son essor en France avec Marianne Vandaële.
C’est un peu par hasard que Marianne Vandaële a découvert le padel, elle qui baignait dans le tennis depuis presque toujours : "Lorsque j’ai passé mon diplôme d’état de tennis, le padel rentrait à la FFT et il y avait pour objectif de faire découvrir la discipline à tous les futurs profs de tennis." Une coïncidence d’abord, puis la naissance d’une véritable passion. "Je l'ai découvert sur une journée mais quand un club s’est monté tout près de chez moi, j’en ai profité, confie Marianne. Après, j’ai tout de suite commencé la compétition en France, j’ai eu la chance d’être sélectionnée trois fois en équipes de France et j’ai été troisième meilleure joueuse française."
© Franck Binisti / FFT
Marianne lors des championnats de France, en 2023.
Le padel international comme une vitrine de la pratique
Au-delà de sa propre progression, Marianne a tenté de mettre en avant la frénésie autour de cette nouvelle pratique. Aux côtés de la Fédération française de tennis, elle a participé pendant deux ans et demi à la mission de développement du padel féminin. Une tâche qui lui tient particulièrement à cœur. Devenue joueuse professionnelle à son tour, elle évolue désormais sur le circuit aux côtés de Gaëlle Rey. Elles ont récemment atteint les quarts de finale du FIP Rise de Kaunas. Des performances qui continuent de participer à la promotion de sa discipline.
"On a besoin d’une vitrine de joueuses françaises pour nous représenter, parce que c’est vrai que s’il n’y a que des garçons, même s’ils jouent très bien, on ne s’identifie pas de la même manière, explique la désormais 23e joueuse française. Alix (Collombon, la n°1 nationale) fait la promotion du padel à l’international merveilleusement. Il y en a d'autres aussi, plus il y en a, mieux c’est !"
Et puis bien sûr, rien de tel que l'organisation de l'un des plus grands tournois du monde en France pour favoriser le développement de la pratique : le Major organisé au stade Roland-Garros.
© Clément Mahoudeau / FFT
Les clubs au service du développement du padel féminin
Pour promouvoir le padel féminin, Marianne parie donc sur une présence de plus en plus nombreuse de joueuses françaises sur le circuit mais aussi sur des actions, pour tenter de prendre par la main celles qui ne tenteraient peut-être pas l’aventure d’elles-mêmes. C’est d'ailleurs l’un des meilleurs souvenirs de Marianne, lorsqu’elle s’occupait de la mission de développement du padel féminin à la FFT : "J’ai eu beaucoup de messages et de retours sur une action que l’on avait faite à Bourg-lès-Valence. Ce n’était pourtant pas une action où l’on avait réuni le plus de femmes, mais le nombre de celles qui sont revenues vers le padel était incroyable, détaille-t-elle. Elles étaient revenues, s’étaient inscrites au club, avaient pris des cours et certaines avaient même emmené d’autres joueuses avec elle. Donc, ça avait fait un effet boule de neige."
Au padel, comme dans chaque discipline, l’accompagnement reste indispensable selon elle et les actions fédérales restent primordiales au développement de la pratique : "Quand on joue, on voit que c’est hyper accessible, hyper ludique, donc il n’y a pas de raison que les femmes ne viennent pas. Le premier point c'est l’initiation, ensuite, il faut accompagner les clubs pour les conseiller et que les femmes reviennent par elles-mêmes."