Paul Quétin : "Faire progresser le beach tennis français en général et le beach féminin en particulier"
E.B.
5 novembre 2024
Un stage fédéral de beach tennis féminin a été organisé fin octobre-début novembre à Bordeaux. Un événement notamment animé par Paul Quétin, devenu responsable de la nouvelle cellule haut niveau féminine.
Douze participantes pour un stage fédéral féminin 100% beach tennis. Du 28 octobre au 1er novembre, Enola Hochdoerffer, Pauline Mannarino, Maëlle Hibon, Camille Germain, Camille Corenthy, Julie Baillif, Amélie Thiant, Corentine Bodin, Anne-Charlotte Bigot, Emma Retali, Maya Retali et Coline Arnould ont pu s'entraîner au CREPS de Bordeaux.
Les "beacheuses" ont pu compter sur la présence de Paul Quétin, nouveau responsable de la nouvelle cellule haut niveau féminine. L'occasion de faire le point sur ses nouvelles missions avec celui qui est entré à la FFT en 1987 !
© FFT
Quelles sont vos nouvelles responsabilités ?
Paul Quétin : Depuis le 1er septembre, je suis responsable du haut niveau pour le beach tennis féminin. J'ai encore une dernière mission en Billie Jean King Cup (match de barrages à Bogota, ndlr) puis je me consacrerai à 100% à mon nouveau poste. Après la Colombie, je pars au Brésil pendant quatre semaines pour une série de tournois et les championnats du monde !
Je connais déjà un peu le beach tennis que je pratique depuis pas mal d'années. J'avais déjà fait un stage au mois de septembre, pour la préparation des championnats d'Europe mais c'est vrai que ça reste une discipline assez "nouvelle" pour moi. J'arrive au bout de mon cursus, j'avais envie de voir autre chose. J'ai envie de transmettre, de partager.
Quelles sont vos ambitions ?
P.Q : Avec un œil neuf, je peux partager mon expérience, pas seulement sur la prépa physique, mais aussi dans la programmation et l'approche de la compétition. Même si je n'enlève pas ma "casquette physique", je viens pour coordonner la cellule féminine en général. On veut faire progresser le beach tennis français en général et notamment le beach féminin qui est un peu en retrait.
Je n'ai pas encore tous les codes de ce sport mais je vais m'investir à fond. Un œil extérieur - mais pas complètement, comme le mien - peut apporter quelque chose. Enfin, je le pense. Et pour moi, c'est aussi l'occasion de me remettre en question.
Quel est l'objet de ce stage ?
P.Q : C'est un stage mixte avec de la prépa physique et du terrain. Côté physique, je peux m'appuyer sur Ugo Quilici. Le matin, on peut faire du renforcement musculaire ou aller faire des courses en côte à la dune du Pilat. C'est un environnement super adapté à des "beacheuses".
On organise aussi des relais par équipes. De la dynamique de groupe, du travail physique : c'est tout à fait l'esprit de ce stage. Et l'après-midi, les filles jouent au beach tennis avec des combinaisons et du travail technique. Ensuite, on se lance dans de la récupération et du gainage. C'est une semaine très intense, je suis impressionné par leur capacité à enchaîner et encaisser des journées comme ça.
Qu'est-ce qui vous a marqué lors de ces journées ?
P.Q : D'abord, l'investissement. En dehors de Nicolas Gianotti et Mathieu Guégano chez les hommes ou Maïré Bray chez les filles, toutes les joueuses sont étudiantes ou travaillent à côté. Je suis admiratif de leur capacité à faire fonctionner les deux.
C'est une discipline avec peu d'argent donc l'investissement personnel est énorme. Je prends l'exemple de Coline Arnould et d'Anne-Charlotte Bigot, qui partent un mardi à Perth en éco, qui jouent un tournoi, le gagnent, et rentrent le lundi en France pour travailler. Tout ça sans rentrer dans leurs frais.
Je suis aussi impressionné par leurs capacités physiques. Quand on passe deux heures dans le sable, c'est extrêmement sollicitant.
Quelles sont les principales différences physiques entre le tennis et le beach tennis ?
Dans le tennis, il y a beaucoup de courses. Pas au beach tennis où ce sont plutôt des courts déplacements de 3 ou 4 mètres, gauche-droite et avant-arrière. C'est aussi un sport qui se joue quasiment tout le temps en double, et donc on couvre moins de terrain.
À très haute intensité, il faut aller vers l'avant, aller vite vers l'arrière, puis revenir très vite vers l'avant... C'est avant tout une question d'explosivité mais qui n'a rien à voir avec celle d'un volleyeur, qui lui prend appui sur un sol dur pour décoller. Quand on pousse dans le sable, dans le mou, c'est un exercice musculaire contraignant. Les "beacheurs" doivent donc travailler des qualités physiques assez différentes des joueurs de tennis.
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