Tenant du titre, Antso Rakotondramanga (0, Nouvelle-Aquitaine) a conservé son bien en battant en finale Louis Quennessen (-2/6, Normandie) dans un "remake" de la finale 2024. Le vainqueur a tenu à rendre un hommage émouvant à l'un de ses élèves récemment disparu.
Il y a un an au Touquet, Antso Rakotondramanga avait remporté une finale épique face à Louis Quennessen (2/6, 7/6, 6/3) pour s'offrir son premier titre national. Un an plus tard à Roland-Garros, il n'y a pas eu de revanche. Le tenant du titre s'est imposé plus largement (6/3, 6/2), mais cela ne l'a pas empêché d'exploser de joie après la balle de match. "J'étais très ému parce que je n'ai pas gagné que pour moi. J'ai perdu un de mes élèves de la ligue cette semaine. Raphaël (Lessire) avait 18 ans. Je me suis battu un peu avec ça aujourd'hui."
Impressionnant en coup droit dans cette finale, le joueur du TC Gradignan, qui a craint de ne pas pouvoir participer à ces championnats en raison d'une blessure à la cheville, a réussi une semaine parfaite.
"En finale, j'ai proposé un très bon tennis, même si je pense que Louis était entamé physiquement après une demi-finale difficile la veille, en pleine chaleur. Je suis content de mon niveau de jeu. Et puis je suis content de gagner à Roland-Garros, devant ma famille, qui ne me voit jamais jouer au tennis. Il y avait un petit regret l'année dernière de ne pas gagner ici, mais la saveur avait été d'avoir joué une belle finale avec Louis. Ce qui m'a permis de gagner cette année ? Je crois que c'est mon mental. Il a été très bon."
Le mental, c'est l'un des crédos d'Antso. Ce moniteur diplômé d'Etat, entraîneur à la ligue de Nouvelle-Aquitaine, au CNUT (Centre National Universitaire de Tennis) et au CDHN (Centre de développement Haut Niveau chez les Girondins de Bordeaux), propose aussi de la préparation mentale pour les jeunes.
"J'accompagne des joueurs mais aussi d'autres sportifs pour les aider à tout ce qu'on peut vivre mentalement sur un terrain de sport", explique l'ex-n°77 français. Qui est donc très occupé. "J'ai la chance d'entraîner dans des structures où il y a de très bons joueurs, ça m'aide à garder le rythme", sourit le désormais double champion de France des 35 ans.