Ugo Humbert a perdu mais avec les honneurs contre Stan Wawrinka. C’est aussi fini pour Simon et Chardy.
Humbert a fait trembler Wawrinka
Comment Ugo Humbert allait-il réagir à l’immensité du court (le Grandstand) et de l’enjeu (se confronter au champion de Roland-Garros 2015) ? Telle était la question au moment de voir le Messin affronter Stan Wawrinka, au deuxième tour de l’US Open, ce mercredi. La réponse est venue assez vite, puisque, loin de se laisser rattraper par la pression, le Français de 20 ans issu des qualifications a tenu l’échange et la comparaison avec le Suisse, allant jusqu’à lui prendre un set avant de s’incliner (7/6, 4/6, 6/,3 7/5).
“Les deux premiers jeux, ce n’était pas facile, a tout de même concédé l’intéressé. C’était assez nouveau pour moi, il y avait du monde, Wawrinka… Après, j’ai essayé de me relâcher et puis quand j’ai vu que de temps en temps, j’arrivais à le mettre assez loin de la balle, ça m’a fait sourire. Après j’étais dedans, j’étais concentré sur le match et je n’ai pas fait attention au fait que c’était Wawrinka en face (sourire).“
Déçu de “ne pas avoir eu la victoire au bout“, selon ses propres termes, Ugo Humbert peut tout de même se féliciter de son magnifique parcours à New York. “J’ai passé les qualifs, a-t-il analysé, c’était un objectif pour moi. Passer un tour, c’était aussi magnifique. Je pense que je peux faire mieux, c’est encourageant de voir où j’en suis et je vais travailler encore plus.“
Simon en manque de retours
Gilles Simon avait prévenu : face à un serveur du calibre de Milos Raonic, il lui faudrait être particulièrement efficace en retour pour espérer le battre. C’est effectivement là que pas mal de choses se sont jouées. De fait, avec 82% de points remportés sur première et, surtout, 64% sur seconde, le Canadien n’a jamais été vraiment menacé par le Français, qui a concédé trois fois le break et s’est incliné 6/3, 6/4, 6/4.
“Je crois vraiment que ça se joue sur le retour dans ces matches-là, a confirmé Gilles Simon après coup. Quand on joue un grand serveur, il faut réussir à être tranquille sur ses jeux de service, à lui faire sentir l’inverse, que finalement lui ne breakera pas, que chaque fois qu’il ne passe pas sa première, il est en danger et que c’est dur de gagner ses jeux de service, pour que le rapport de force s’inverse.“
Chardy, le mauvais œil
En un an, Kevin Anderson changé de statut. Finaliste à l’US Open l’année passé, le Sud-Africain a réitéré il y a quelques semaines de cela à Wimbledon, prouvant qu’il fallait désormais le compter parmi les prétendants au titre en Grand Chelem. Jérémy Chardy, par ailleurs très ami avec son adversaire du jour, a pu le constater, ce mercredi en fin de session diurne à Flushing Meadows.
En moins de deux heures (1h57), Kevin Anderson a disposé de lui, signant au passage 18 aces et 39 coups gagnants (6/2, 6/4, 6/4). Gêné depuis le réveil par un œil gauche très gonflé, - allergie? Piqûre? Poussière ? L'intéressé ne le savait pas-, le Palois a de son côté dû se battre avec un adversaire toujours aussi en verve au service, mais aussi avec le soleil et une vision floue pendant au moins un set.
(À Flushing Meadows, Myrtille Rambion)