Richard Gasquet, Lucas Pouille et Caroline Garcia se sont inclinés, ce vendredi au troisième tour à New York.
Gasquet : Djoko, trop fort
Deux constats découlent du match du 3e tour entre Richard Gasquet Novak Djokovic, disputé en clotûre de “night session“ sur le Arthur Ashe ce vendredi. Le premier : Richard Gasquet a tout donné. Vraiment. Le Biterrois a évolué à très haut niveau. Le second : contre un “Djoko“ de cette trempe, il n’y a pas grand-chose à faire. “Richie“ a mieux servi (10 aces, 68% de premières balles) que le Serbe, mais en retour ce dernier a régalé. Comme lorsqu’il est en grande forme.
Longueur de balle, vitesse de déplacement, précision des amorties : Novak Djokovic a rendu le Français fou. En trois sets, certes, mais 2h11 d’intense combat (6/2, 6/3, 6/3). “La balle voyage à un niveau très élevé, a commenté Richard Gasquet, il ne fait pas d’erreurs, il joue vite, à droite, à gauche, il court, il prend la balle tôt…C’est le niveau ultime, on le sait. La qualité de la balle doit être exceptionnelle pour battre un joueur comme lui.“
Pouille, à un point d’un 5e set
“Frustration“. C’est le mot qui est naturellement sorti de la bouche de Lucas Pouille pour expliquer son état d’esprit à la sortie du court. Face au Portugais Joao Sousa, le Nordiste a lutté, 3h38 durant, il a tenté, frappé, couru, délivré des coups parfois incroyables. Mais son adversaire était visiblement en état de grâce, quand lui n’est pas parvenu à être décisif dans les moments charnière.
Bilan : quatre sets, trois tie-breaks concédés, dont un dernier extrêmement frustrant, quand on sait que Lucas Pouille s’est procuré une balle de deux sets partout à 6-5, 40-30 sur son service dans la quatrième manche. “C’est une de ces défaites qui font forcément mal“, a confié le 17e mondial.
Garcia, passée si près
À 4-2 en sa faveur dans le troisième set, les spectateurs du court 17 de Flushing Meadows ont pensé que Caroline Garcia avait fait le plus dur. Mais c’était compter sans la pression mise sur chaque point par Carla Suarez-Navarro et sa capacité à varier effets et trajectoires, particulièrement avec son revers à une main. Sans compter non plus sur le trop plein de fautes directes concédées par la Française (46 sur l’ensemble du match). “Caro“ s’est finalement inclinée 5/7, 6/4, 7/6 après 2h24.
“Je suis déçue et énervée, a commenté la 6e mondiale. À quelques points près, je pourrais être là, très contente et euphorique parce que je suis en deuxième semaine : mais voilà, je n’ai pas réussi. C’était une bataille, elle l’a gagnée. Au retour, cela m’a énormément coûté de ne pas parvenir à lire son service et c’est vrai, j’ai commis beaucoup plus de fautes directes que lors de mes précédents matches. Elle prenait la balle super tôt au rebond et j’ai un peu paniqué. Elle, elle n’a jamais reculé.“
(À Flushing Meadows, Myrtille Rambion)