Tombeuse de Kristina Mladenovic, Fiona Ferro s’est qualifiée pour le 3e tour. Une première pour elle. Gaël Monfils a déroulé.
Ferro domine Mladenovic
Dans ce match qui avait été lancé, puis vite interrompu la veille au terme d’une très longue journée d’attente en raison d’une pluie persistante, la tension a prédominé. Sûrement parce qu’il s’agissait d’un match entre Françaises -toujours particulier-, mais aussi parce que l’énergie laissée la veille avait laissé des traces mentales.
Et c’est finalement la moins expérimentées des deux Tricolores qui a mieux géré la situation. Dès le premier point, Fiona Ferro a effectivement mis la pression sur une Kristina Mladenovic dépassée.
Bilan : rapidement 5-1 en faveur de la 74e mondiale, un cavalier seul. Jusqu’à ce moment précis où le principe des vases communicants a commencé à fonctionner, pour reverser un peu de tension du côté de l’Azuréenne.
Bien décidée à se faire violence dans une partie mal commencée, Kristina Mladenovic a, elle, retrouvé quelques couleurs. Mais pas suffisamment pour empêcher Fiona Ferro d’empocher le premier set 6-4 à la faveur d’un mauvais jeu de service de la Nordiste, achevé sur deux doubles fautes consécutives.
Au vu de la forme du jour, le deuxième set aurait logiquement pu (du) échoir également à Fiona Ferro. Mais celle-ci s’est crispée au moment de conclure. Menant 5-3, 30-0, elle a relancé la machine “Kiki“, qui s’est engouffrée, à l’expérience, dans la brèche (7/6).
Derrière la récente gagnante du tournoi de Lausanne s’est reprise pour vaincre le stress… et son adversaire : 6/4, 6/7, 6/3 en 2h30. Et s'offrir un ticket pour le troisième tour, où elle retrouvera, pour la quatrième fois en un an, la Chinoise Qiang Wang.
Monfils, tranquille
Il s’est même permis un “360“ sur la balle de match. C’est dire que Gaël Monfils se sentait bien contre Marius Copil, sur un court 17 de Flushing Meadows baigné par la lumière rosissante du soir qui tombe. Une victoire scellée en moins d’une heure et demie (6/3, 6/2, 6/2) et, au bout, une qualification pour le troisième tour.
“J’ai très bien joué, a reconnu un Gaël Monfils très détendu à l’issue du match. J'ai été agressif, j'ai bien bougé, bien retourné.“ De fait. Et il se sera donc épargné de longues heures inutiles sur le court. Une bonne idée au vu de l’adversaire qui l’attend maintenant : le Canadien Denis Shapovalov.
Pour Barrère et Hoang, c’est l’expérience qui rentre
L’un s’était extirpé des qualifications avant de passer un tour dans le tableau principal ; l’autre, bénéficiaire d’une wild card, avait remporté le premier “cinq sets“ de sa carrière pour se hisser au même stade de la compétition.
Le premier, Grégoire Barrère, a été malmené par David Goffin (6/2, 6/2, 6/2).
Le second, Antoine Hoang, a subi le service, la main géniale et la personnalité fantasque de Nick Kyrgios (6/4, 6/2, 6/4).
Et sinon…
Opposé à Aljaz Bedene, Benoît Paire s’est procuré trois balles de match à 5-3, 40-0 dans le quatrième set. En vain. Il a ensuite obtenu une balle de 5-1 dans le cinquième set avant de finalement s'incliner (4/6, 6/7, 6/2, 7/5, 6/4).
Lucas Pouille a analysé sans faux semblant sa défaite contre Dan Evans (6/4, 6/3, 6/7, 6/4). “C'était nul du premier au dernier point, dans tous les domaines“, a-t-il commenté. Au service notamment, le Nordiste était effectivement dans un mauvais jour : 48% de premières balles sur l’ensemble du match. Et 24% dans le premier set.
Gilles Simon a, lui, été contraint à l’abandon face à Andrey Rublev (6/2, ab.). La faute à une blessure dans le haut du dos survenue dans le troisième jeu.
“Un bon match dans l’ensemble“, pour Jérémy Chardy, mais face à lui un Stan Wawrinka qui n’a pas donné grand-chose, auteur notamment de 45 coups gagnants et de 81% de points gagnés sur premières.
Sur ce même court, c’est également une compatriote de “Stan The Man“ qui a donné du fil à retordre à Alizé Cornet. Opposée à Belinda Bencic, la Niçoisea fait de la résistance et a pris un set, mais a fini par céder (6/4, 1/6, 6/2 en 2h08).
(À New York, Myrtille Rambion)