Corentin Moutet et Caroline Garcia ont brillé pour se qualifier au 3e tour du tournoi new-yorkais. Hugo Grenier, Benjamin Bonzi et Arthur Rinderknech ont été éliminés.
Moutet, comme en 2020 !
Pour la deuxième fois de sa jeune carrière, Corentin Moutet est au 3e tour d'un tournoi du Grand Chelem. Il avait déjà réussi cette performance à l'US Open en 2020.Repêché après s'être incliné au dernier tour des qualifications, le gaucher parisien, 112e de la hiérarchie, avait bénéficié de l'abandon de Stan Wawrinka au 1er tour, alors qu'il avait remporté les deux premiers sets.Cette fois, "Coco" est allé conquérir sa victoire au mental et au physique face au puissant Néerlandais Botic van de Zandschulp, 22e mondial, quart de finaliste à New York l'an passé.
Supérieur lors du 1er set où son adversaire a semblé souffrir du dos, le Français a ensuite rapidement cédé le 2e acte face à un Batave en pleine réussite. Mais les défenses, les contres et les variations de Moutet ont perturbé van de Zandschulp dans un 3e set à sens unique.Le combat a été total dans le 4e set. Offensif, Moutet a su sauver deux balles de break cruciales contre lui à 3-3, en venant au filet (20 points gagnés sur 28 montées au total du match). A 5-4 en sa faveur, il a su mettre la pression sur son rival. Sur sa deuxième balle de match, comme un symbole, il a crucifié le Néerlandais d'un passing en deux temps après un retour réflexe acrobatique.
Direction les seizièmes de finale pour le joueur du TC Paris ! Où il aura une opportunité en or sur le papier d'atteindre la deuxième semaine : ce sera face à l'Argentin Pedro Cachin, 66e mondial.
Grenier a fait trembler Berrettini
Un autre Français lucky loser n'est pas passé si loin, lui aussi, d'atteindre le 3e tour. Opposé à la tête de série n°13 Matteo Berrettini, Hugo Grenier a fait mieux que résister au demi-finaliste de l'Open d'Australie.Après avoir rapidement avalé le premier set dans lequel son rival a beaucoup raté, le Français a logiquement subi la puissance de l'Italien et a cédé les 2e et 3e actes.Mais dans le 4e set, ses variations et son culot ont rééquilibré le match. A 5-5, le joueur de la Villa Primrose a obtenu deux balles de break, écartées par Berrettini grâce notamment à un coup de pouce de la bande du filet.Puis dans le jeu décisif, le 119e mondial s'est procuré une balle de deux manches partout. Annulée par le 14e mondial d'une énorme séquence service-coup droit. Las, Hugo a cédé sur la deuxième balle de match (2/6, 6/1, 7/6, 7/6) à l'issue d'un joli passing en bout de course de Berrettini.Le bilan du tournoi est évidemment très positif pour le Français de 26 ans, repêché des qualifications. Mais on aurait aimé le voir emmener Berrettini au 5e set !
Garcia déroule
"Caro" a mis le turbo. Déjà impeccable lors de son entrée en lice, Caroline Garcia a confirmé qu'elle allait faire trembler beaucoup de monde dans cet US Open, en écartant avec autorité Anna Kalinskaya, 60e mondiale (6/3, 6/1).
La Lyonnaise au jeu toujours aussi offensif a rendu une copie très propre : 22 coups gagnants, 12 fautes directes, 85% de points remportés derrière sa première balle, 0 balle de break concédée.
En tout juste une heure de jeu, la récente lauréate du tournoi de Cincinnati, tête de série n°17 à New York, a obtenu son billet pour le 3e tour. Elle y affrontera Bianca Andreescu, tombeuse de Beatriz Haddad Maia (tête de série 15).
Un sacré choc entre la Française et la Canadienne, lauréate du tournoi en 2017 ! Avec à la clef une possible première pour "Caro" : l'US Open est le seul Majeur où la Lyonnaise n'a pas atteint les 8e de finale...
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"Caro" Garcia continue d'impressionner.
Bonzi n'a pas démérité
Benjamin Bonzi pourra se montrer à la fois satisfait et frustré. Satisfait car le joueur du Stade Toulousain a fait plus que rivaliser avec Nick Kyrgios, l'un des hommes en forme du moment (finale à Wimbledon, titre à Washington). Frustré car le Français a finalement perdu la rencontre en quatre manches et près de 3 heures de jeu (7/6, 6/4, 4/6, 6/4).
Les 30 aces de l'Australien ont lourdement pesé dans la balance, tout comme sa réussite lors des moments chauds, avec 50% de réussite sur balles de break (4 sur 8). À l'inverse, Benjamin Bonzi n'a pris l'engagement adverse que trois fois, alors qu'il s'est procuré 12 occasions de break.
Le 50e mondial, qui découvrait cette année le tableau finale de l'US Open, pourra donc avoir quelques regrets... Mais Bonzi confirme tournoi après tournoi qu'il joue désormais dans la cour des meilleurs joueurs.
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Benjamin Bonzi a donné du fil à retordre à Nick Kyrgios.
Rinderknech vaincu par le tenant
Arthur Rinderknech s'est aussi bien battu mais il n'y avait pas grand-chose à faire face à Daniil Medvedev, tenant du titre et n°1 mondial.
Un peu crispé, le Français a abandonné rapidement la première manche, avant de sonner la révolte dans la deuxième.
Beaucoup plus offensif, il a gêné son adversaire qui a néanmoins réussi à faire le break au meilleur des moments (6-5). Daniil Medvedev a ensuite maîtrisé l'acte décisif pour s'en sortir en trois manches (6/2, 7/5, 6/3).
© FFT / Corinne Dubreuil